back to top

Utilisation des poèmes : Tous les poèmes de unpoeme.fr sont libres de droits et 100% uniques "sauf catégorie poésie classique" .

Vous pouvez les utiliser pour vos projets, écoles, affichages, etc., en mentionnant simplement notre site.

⚠️ Les poèmes soumis par nos lecteurs qui souhaitent en limiter l'usage auront une mention spécifique à la fin. En l’absence de cette mention, considérez-les comme libres de droits pour votre usage personnel ou professionnel.

Profitez-en !

Partagez votre talent avec nous ! ✨ Envoyez vos poèmes et histoires via ou utilisez ce formulaire.
Tous les styles sont bienvenus, tant que vous évitez les sujets sensibles. À vos plumes !

L’Écho des Brumes

Dans un paysage où la mer rencontre la montagne, ‘L’Écho des Brumes’ nous plonge dans une histoire d’amour tragique. Ce poème évoque la quête désespérée d’un marin perdu entre le souvenir d’un amour interdit et la beauté austère de la nature qui l’entoure.

L’Écho des Brumes

Dans la pâle lumière d’un crépuscule infini,
s’élève le chant d’un marin, errant, naufragé non des flots
mais d’un destin qui l’entraîne vers un sommet blanc,
celui d’une montagne aux arêtes de glace et d’absolu silence.
Ode funèbre des vagues éteintes, son cœur bat encore
au rythme des souvenirs d’un amour jadis impossible,
où le firmament se joignait à la mer en une fusion éclatante
pour lui offrir, dans un rêve, sa dernière espérance.

Les vents hurlants portaient d’autres temps la rumeur
d’un être enchanteur, d’une vision surgie des limbes du monde,
dont l’ombre dansait sur la neige, légère et irréelle.
Ce n’était point l’illusion d’un mirage, mais
la rencontre fatidique d’un destin en exil
contre le joug des éléments impitoyables.
Là, sur ce promontoire glacé, le marin déchu
donna à la montagne son regard usé, chargé d’histoires
et aux mots trempés d’un passé que nul ne saurait effacer.

Son âme, en errance sur des mers sans rivages,
cherchait la lumière d’un amour inespéré,
celui qui s’était révélé dans le songe d’une nuit
où l’horizon se confondait avec l’infini.
Alors qu’il avançait, bravant le givre et l’orage intérieur,
il murmura aux cieux déchirés par l’éternelle mélancolie :
« Ô dame des neiges, guide-moi à travers ces ombres,
pour que je retrouve, en toi, l’éclat d’un destin meilleur. »
Sa voix, tantôt fragile, tantôt vibrante d’une clameur
qui venait de l’abîme, résonnait en échos sur les parois blanches.

Dans le silence de ce lieu hors du temps,
une silhouette s’éleva du froid, glissant comme une étoile filante
dans la nuit cernée par la voûte céleste.
Elle portait dans ses yeux le reflet des aurores boréales,
et sur ses traits se lisait la détresse d’un amour illicite,
secrètement naufragé entre l’écume et la neige.
« Qui es-tu, errant des abysses, qui foules ma montagne ? »
interrogea-t-elle en une cadence où se mêlaient
la douceur d’un soupir et la rigueur d’un serment ancien.

« Je suis le marin perdu, l’âme égarée dans les tempêtes
d’un destin cruel, exilé hors des flots amers et de la vie aisée.
J’ai fui l’océan, où le tumulte ne rendait plus hommage
qu’aux ombres d’un passé révolu, et j’ai trouvé refuge
dans les bras glacés de ces hauteurs ensorcelées. »
Répondit-il, la voix trempée d’un chagrin indicible,
le regard embué d’un rêve impossible à concrétiser,
puisant dans l’immensité d’un espoir désespéré.

Elle se tenait là, telle une apparition,
allumant le sentier obscur d’une lueur féerique,
sous le voile discret d’un univers onirique.
Il l’écoutait, captivé par la cadence de ses mots,
chacun porté par l’écho d’une éternelle douleur,
qui résonnait comme le tintement discret d’un carillon lointain.
« Ma chère, murmura-t-il, si le destin nous a réunis,
c’est pour que nos âmes se croisent dans l’abîme
de ce monde où l’amour se fait éphémère
et la mort, inévitable, en tout point se profile. »

Leur dialogue s’épanouit comme une fleur fragile
dans l’immensité d’un hiver sans retour,
où l’espoir et la désillusion se mêlaient sans cesse.
Elle lui parla d’un amour secret, d’un passé
où chaque sourire esquissé au lever du jour
suffisait à chasser pour un temps la froide réalité,
mais où, bientôt, la fatalité reprenait ses droits,
résumant la lutte vaine d’un cœur trop passionné.
« Ô marin, » dit-elle avec une voix d’argent,
« nos destins se heurtent aux lois du cosmos.
Car mon cœur appartient aux neiges éternelles,
et le tien aux flots tumultueux, à l’infini des abysses. »

Les mots, tels des flèches lancées par le vent du nord,
se perdirent dans la brume et la pâleur d’un amour
jugé impossible par les astres impassibles.
Ils avouèrent, en un murmure partagé,
que leur idylle était une danse sur le fil du temps,
un rêve qu’ils n’osaient chérir face à l’inéluctable vagabondage
de deux mondes en collision, opposés par nature.
Pourtant, dans ce tumulte d’émotions et de tropiques disparus,
une force muette les rapprochait, suspendue dans l’éther.

Ainsi s’écoula, sur ce chemin de givre et de douleurs,
la marche lente et inexorable du marin et de l’énigmatique hôtesse,
réconciliant l’océan et la montagne en une union clandestine.
Chaque pas, chaque soupir dans l’air glacé
était le témoignage silencieux d’un serment d’éternité :
seurer le regard, tenir bon l’étincelle dans l’obscurité
pour affronter les aléas d’un destin trop cruel.
Ils gravirent ensemble des sentiers d’un rêve incertain,
où le temps se dilatait en instants magiques
et où l’âme, par moments, osait goûter à l’espoir.

Mais au creux de la quiétude hivernale,
les tempêtes intérieures faisaient rage, menaçant de tout emporter.
La montagne, en son austérité souveraine,
faisait écho aux tourments du marin,
les flots intérieurs se confondant avec la blancheur des neiges,
et chaque pas en avant était un adieu à la mer,
un renoncement à l’immensité où jadis il avait dansé.
« Pour quoi lutter, » murmura-t-il lors d’une halte sur un promontoire,
« quand le destin scelle nos vies de la plus funeste des marques ? »

Elle, éthérée, lui tendit la main, son regard empreint
d’une tendresse infinie, mais aussi de la tristesse des fins inévitables.
« Ne crains rien, » chuchota-t-elle, sa voix se fondant
dans le chatoiement des aurores naissantes,
« car notre amour, bien que condamné,
vivra dans les effluves de ce lieu sacré,
dans le souvenir de nos murmures et de nos regards échangés.
Que la neige garde nos serments, que les étoiles
soient témoins de notre rêve, même s’il se meurt. »

Les jours s’écoulèrent, teintés de douceur et d’amertume,
tandis que le marin apprenait à apprivoiser l’hiver
et à accepter que l’amour véritable pouvait naître
dans les recoins les plus improbables du cœur humain.
Cependant, la fatalité se dessinait, sourde,
dans le frisson des nuages et le vacillement des astres.
Les lois de la nature, impitoyables et anciennes,
recelaient dans leur sein le funeste présage
d’un adieu immuable, qui viendrait réclamer son tribut.

Par une aube qui semblait promesse d’un renouveau,
le destin s’annonça dans un fracas de vents hurlants.
Le marin sentit alors, au plus profond de son être,
que l’heure était venue de se séparer du rêve,
de laisser là, sur ces pentes enneigées,
la trace indélébile d’un amour impossible.
« Ma tendre amie, » dit-il, les yeux embués de larmes,
« chaque instant passé en ta présence fut un privilège,
un fragment d’éternité volé à la fatalité du monde.
Mais le destin me rappelle à l’appel des flots,
où mon âme, à jamais, demeure prisonnière. »

Elle, telle une apparition assermentée par le destin,
serra contre elle le marin, dans un ultime éclat
alliant tendresse et douleur, comme le dernier rayon
d’un soleil fuyant derrière des remparts de glace.
« Adieu, ô voyageur aux yeux d’océan, » murmura-t-elle,
la voix brisée par l’inexorable vérité,
« que nos chemins se séparent en ce lieu d’hiver,
et que nos cœurs, malgré leur union,
restent liés par la nostalgie d’un amour hors du temps. »

Le frisson de l’aurore se mua en un mortel silence,
alors que le marin, poussé par l’appel de ses origines,
se détacha de cette étreinte où s’était nouée une éphémère passion.
Les pas qu’il laissa derrière lui dans la poudreuse blanche
étaient le testament d’un serment d’amour contrarié,
gravé dans le marbre des souvenirs immuables,
tandis qu’au loin, le rugissement de l’océan
semblait rappeler à l’âme du marin
sa véritable nature, son insatiable errance.

Dans ce lieu suspendu entre ciel et neige,
l’amour se mua en mélodie funèbre,
où chaque battement de cœur portait le fardeau d’un adieu,
d’une rupture inévitable entre deux mondes contraires.
Lui, naufragé des mers, emporté par le vent du destin,
et elle, l’esprit de la montagne, éternelle gardienne
d’un amour que le temps lui-même ne saura effacer.
Ils se sont quittés dans un dernier regard,
lentement, implacablement, comme la fin d’un conte
où même les étoiles, impuissantes, versent des larmes.

Ce jour-là, dans le fracas de la séparation,
la montagne emporta le souvenir d’un rêve
qu’on eût pu croire plus solide que l’accord des astres.
Pourtant, sur cette crête, l’écho des voix résonne encore,
murmurant l’histoire d’un marin et d’une apparition,
d’un amour impossible né dans l’étreinte du froid et du destin.
Les vents perpétuent leur lamentation, porteurs
d’un refrain tragique et intemporel :
« Là où se croisent les âmes errantes, l’amour,
bien que fugace, brûle d’un éclat inoubliable,
avant de sombrer dans l’abîme d’une destinée implacable. »

Les années passèrent, et sur la montagne
les légendes se teintèrent du voile d’un souvenir douloureux.
Les randonneurs, en quête de recueillement,
entendirent parfois, dans le chuchotement du vent,
la voix plaintive d’un marin perdu,
la mélodie d’un amour interdit,
qui raviva, par instants, la flamme
d’un rêve jadis ardemment vécu.

Ainsi se conclut la chronique d’un amour évanoui,
où l’impossibilité de deux âmes disparates
fut scellée par la froideur des éléments,
et par l’inéluctable loi de la nature.
L’écho des brumes, ce murmure de vie et de mort,
raconte encore, dans le silence des cimes enneigées,
la rencontre bouleversante d’un homme des mers
et d’une entité des neiges,
cherchant, l’un et l’autre, à transcender
les frontières imposées par un monde divisé.

Dans le cœur de la montagne,
se trouve à jamais, comme une ode silencieuse,
le souvenir d’un amour impossible –
fragile et sublime,
qui, par sa tragique beauté,
offrit à l’univers une vérité immuable :
que parfois, il faut accepter la douleur
pour que l’âme puisse se souvenir
et que, dans l’inexorable dissipation des rêves,
la trace d’un amour se grave
comme la plus poignante des légendes humaines.

Et quand, par une nuit d’hiver,
les échos du marin se mêleront aux vents glacials,
on saura que son cœur, jadis vibrant
aux rythmes d’un amour interdit,
continue de battre dans l’immensité du souvenir,
faisant résonner, dans chaque flocon
qui s’abat sur la montagne,
l’inéluctable mélodie
d’un amour perdu,
d’un destin tragique et éternel.

À travers les tourments du marin et les échos des brumes, nous sommes invités à réfléchir sur la nature éphémère des passions humaines. Parfois, il faut accepter la douleur d’un amour inaccessibile pour en faire une légende vivante dans les mémoires, un rappel que chaque sentiment, même fugace, a une place dans notre existence.
Amour| Mélancolie| Nature| Destin| Souvenirs| Éphémère| Légendes| Poème Damour Tragique| Amour Impossible| Vers Libres Avec Musicalité Et Élégance| Onirique| Un Marin Perdu En Mer
Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

💖 Soutenez notre travail ! 💖

Si nos poèmes et histoires ont touché votre cœur et apporté un peu de lumière à votre journée, nous vous invitons à soutenir notre projet, chaque don, même modeste, nous aide à continuer à créer et partager ces moments de douceur, de réflexion et d'émotion avec vous.
Ensemble, nous pouvons faire grandir cet espace dédié à la poésie et aux histoires, pour qu’il reste accessible à tous.

Merci de tout cœur pour votre générosité et votre soutien précieux. 🌟

➡️ Faites un don ici

Laisser un commentaire

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici