L’Absence et la Promesse
Dans l’ombre des draps froids où mon corps s’abandonne,
Je cherche en vain la trace et la chaleur de toi ;
Le silence est un roi qui lourdement résonne,
Et l’aube sans tes yeux n’a plus rien d’un émoi.
Mais voici que s’allume, en la vitre d’azur,
Le message espéré tel un phare lointain.
Ton verbe numérique, au travers du mur,
Vient fleurir doucement mon désert incertain.
Qu’importe l’océan, qu’importe la distance,
Ce cruel intervalle où se perd le baiser ?
Notre amour est un fil d’une pure constance,
Que nul vent de l’oubli ne saurait apaiser.
Chaque soir qui s’éteint est une humble victoire,
Un pas vers le moment de nos corps retrouvés.
Gardons la foi sacrée, gravons-la dans l’histoire :
Les amants séparés sont les plus éprouvés.

