Soudain le ciel s’embrase et le monde bascule,
Un éclair a jailli dans la foule sans nom.
Le temps suspend son vol, l’instant se coagule,
Et mon âme s’éveille à l’appel de ce nom.
Vos yeux ont rencontré mon regard en déroute,
Une flèche de feu traverse ma raison.
Je ne sais qui vous êtes, mais je n’ai plus de doute,
Vous êtes mon étoile et mon unique horizon.
C’est un choc électrique, une vive brûlure,
Qui change le hasard en pure nécessité.
L’univers disparaît, s’efface la nature,
Devant ce seul visage, ô douce immensité.
Le tumulte s’apaise en une paix profonde,
L’orage devient souffle et caresse le soir.
Il a suffi d’un rien pour refaire le monde,
D’une seconde, hélas, pour tout apercevoir.

