L’écho du tourment sombre a déserté les cieux,
Et le silence froid plane sur notre table.
J’ai vu l’éclair blessant traverser tes beaux yeux,
Rendant ma vanité soudainement coupable.
Mon orgueil, ce tyran, forteresse de vent,
S’écroule désormais sous le poids de l’absence.
Je dépose à tes pieds mon glaive décevant,
Pour quérir la douceur de ta clémence.
L’azur doit revenir après la pluie amère,
Chassons les noirs nuages et l’ombre du remords.
Ton cœur est mon refuge, mon port et ma lumière,
Loin de ces vains combats, tristes et sans accords.
Viens, laisse le soleil sécher nos pleurs anciens,
Que la paix de l’aurore en nos âmes renaisse.
Je tends ma main tremblante pour saisir la tienne,
Et sceller le retour de la tendre ivresse.

