Les Racines de l’Éternité
Ce n’est plus la fureur des premiers jours d’été,
Ni ce feu dévorant, brève et folle clarté ;
C’est un astre plus doux qui veille sur le seuil,
Un amour sans déclin qui ne connaît le deuil.
Tel le chêne puissant aux racines profondes,
Vous avez affronté les colères du monde ;
Vos troncs se sont unis pour ne former qu’un corps,
Bravant l’hiver glacé et les vents du dehors.
Comme un vin généreux que l’âge bonifie,
Le temps a distillé la sève de la vie.
Chaque ride est la trace d’un sourire partagé,
Un trésor de mémoire en l’âme étagé.
Dans la maison paisible où dorment les secrets,
Vous marchez main en main vers les soirs violets.
La beauté de durer est un art souverain,
Et votre amour fidèle est un hymne serein.

