Regarde, mon amour, l’argent de tes cheveux,
Comme un halo sacré sur ton front radieux.
Le temps sculpte la chair mais n’atteint pas l’âme,
Et garde dans nos cœurs sa plus vibrante flamme.
Nos mains se sont unies pour ne plus se lâcher,
Sur cet immense chemin où nous aimons marcher.
Chaque ride est le pli d’un souvenir heureux,
D’un rire partagé sous le soleil des cieux.
L’orage a pu gronder sans briser le roseau,
Notre amour a vogué comme un fier vaisseau.
Aujourd’hui, le couchant apaise l’horizon,
Et la paix de l’automne envahit la maison.
Nous irons jusqu’au bout, le pas lent et serein,
En goûtant la douceur de ce noble destin.
Vieillir est un présent que le ciel nous accorde,
Pour que de nos deux cœurs vibre la même corde.

