L’Aube d’un Sentiment
Je garde au fond du cœur ce secret languissant,
Comme un bouton de fleur qui craint le froid de l’aube.
Mon souffle se suspend, un rythme frémissant,
Et l’ombre du silence en ce lieu m’enrobe.
Ma voix manque d’audace et meurt au bord des lèvres,
Le rouge monte au front quand je croise tes yeux.
Je brûle et je frissonne en de douces fièvres,
Comme un oiseau blessé qui n’ose voir les cieux.
Pourtant, voici venir le souffle du printemps,
Qui chasse la frayeur et l’hiver de mon âme.
Il faut que je te dise, en bravant ces instants,
La vérité si pure et ma naissante flamme.
Accepte cet aveu que je t’offre à genoux,
Un mot sacré qui naît de la clarté première.
Le destin désormais se dessine entre nous,
Comme l’éclosion d’or d’une rose première.

