Comme un chêne puissant que l’orage a mûri,
Notre amour s’est ancré dans la terre féconde.
Si le temps a blanchi ton front tant chéri,
Il n’a point altéré notre flamme à la ronde.
Nous avons traversé les hivers rigoureux,
La main serrant la main sous la bise glacée ;
Et chaque ride au coin de tes yeux amoureux
Est la trace d’une joie par le sort tracée.
Tel un vin de grand cru qui dort dans le cellier,
Notre cœur s’est bonifié au rythme des années.
Rien ne saurait briser, rien ne peut délier
Ces âmes que le destin a jadis couronnées.
Laissons courir les jours vers l’horizon vermeil,
Car l’automne a pour nous des douceurs infinies ;
Je puiserai toujours, à ton doux soleil,
La sève de l’espoir et de nos harmonies.

