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L’Enfant qui Priait
Écrit par Sophie d’Arbouville, ‘L’Enfant qui Priait’ est un poème poignant qui aborde le thème de l’enfance à travers le prisme de la prière et des jeux. Évoquant avec tendresse l’innocence et les préoccupations de l’enfance, ce poème invite les lecteurs à réfléchir sur les joyeux souvenirs de leur propre jeunesse et sur la complicité entre le monde des enfants et celui des adultes. En pleine période romantique, cette œuvre fait résonner des thèmes universels d’espoir et de perte.
Eh quoi ! prier déjà…. tu bégayes encore ; De la vie, ici-bas, tu n’as vu que l’aurore ; Pour loi, le beau printemps n’est venu que deux fois ; À peine connaît-on le doux son de ta voix. Et cependant, docile aux leçons d’une mère, Tu bégayes déjà quelques mots de prière ! Oh ! laisse la prière au cœur des malheureux, Et toi, petit enfant, va reprendre tes jeux ! Pourvu qu’à ton réveil, s’échappant de sa cage, L’oiseau qui te connaît commence son ramage, Qu’il reste près de toi ; que d’un bouquet nouveau, Ta mère, en souriant, vienne orner ton berceau ; Pourvu que vers le soir, sa voix mélodieuse T’endorme doucement, ou que, silencieuse, Elle ébranle ta couche, et d’un léger effort, En longs balancements t’endorme mieux encor : C’est là tout le bonheur de ta paisible enfance. Et comment prierais-tu ? tu n’as pas d’espérance ! À ton âge charmant, l’existence est un jour, Où le rire et les pleurs s’effacent tour à tour. Plus tard, petit enfant, poursuivant ton voyage, Ton cœur s’agitera du trouble du jeune âge ; Tu sentiras alors les charmes enivrants De nos illusions, rêves purs et charmants. Un doux espoir, ainsi qu’une ombre fugitive, Apparaîtra soudain à ton âme naïve, Te faisant pressentir l’amour et le bonheur… Alors, il sera temps de prier le Seigneur ! À genoux devant lui, plein de foi, d’espérance, On dit tout sans parler ; — Dieu comprend le silence. Ô mon Dieu ! que l’on aime à vous prier longtemps, Lorsqu’on veut être heureux et que l’on a seize ans ! Car, hélas ! jeune enfant, pendant le long voyage, Nous n’avons pas toujours un beau ciel sans nuage ; Le limpide ruisseau qui s’en va murmurant, Se change bien souvent en horrible torrent, Et l’aquilon, soufflant sur la barque légère, Vient la briser, le soir, aux écueils de la terre. Va jouer, bel enfant !… il te faudra plus tard Souffrir ainsi que nous : ta vie aura sa part ! Tu verras fuir l’espoir qui venait de paraître ; Un jour, on t’aimera…, l’on t’oubliera peut-être !… Ah ! qu’ai-je dit, enfant ? —Suspends, suspends tes jeux Joins tes petites mains, et regarde les cieux. Extrait de: Poésies et nouvelles (1840)
À travers ‘L’Enfant qui Priait’, Sophie d’Arbouville nous rappelle que l’enfance est un temps précieux, rempli d’innocence et de découvertes. Ce poème invite à la réflexion et à l’émerveillement ; n’hésitez pas à explorer davantage ses œuvres ou à partager vos propres pensées sur la beauté de l’enfance.