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L’énonciation

L’œuvre ‘L’énonciation’ d’Alain Jouffroy est un poème captivant du 20ᵉ siècle qui se confronte aux complexités du langage et de l’existence humaine. À travers une écriture à la fois complexe et évocatrice, Jouffroy peint un tableau impressionnant de la lutte intérieure de l’individu face à un monde désordonné. Son utilisation audacieuse des images renforce l’impact émotionnel et intellectuel de son message, rendant ce poème inoubliable et essentiel pour toute personne s’intéressant à la poésie contemporaine.
Je fanatise le vivant cercueil du verbe
Et, royal, en loques, je clame l’abdication idéale.
Je surgis, intact, de l’histoire de mes souillures.
Le scorpion s’est bloqué dans ma gorge.
Cramoisi, puis verdâtre, je me plains à la nuit,
Je roule cent mille tonneaux vers la mer.
O troupeau, tohu-bohu, chaos en marche du langage,
Que formez-vous ?
L’horreur me parle à voix basse.
Le ciel tournoie, culbute, m’arrache les yeux, repu.
Cruelle chance, strige à mes sueurs suspendue,
Je t’ai éjaculée à la pointe de mon cerveau.
Tu me précipites dans un monde unanimement criard
Et tu retournes ton poignard contre mon cœur, passeuse !
Les grands haleurs de vérité ont beau m’appeler de la rive,
Je perds pied, souris tirée par l’oreille au fond du cloaque.
La grande tourmente a vidé ses poches.
Désarmée,
Elle erre dans sa cellule.
Elle b’ille.
Citadelle du langage, vous pâlissez chaque matin !
Le néant affleure à vos créneaux,
La nuit s’évade de l’impasse à travers mon corps.
Je suis nu, sans cheval, sans fusée : libre.
Les grands casseurs de vitres sont passés.
Toute la nuit, les hommes ont ri de ma chute.
Équilibrant mon doute sur la corde raide,
Je me vois assailli par l’épée, la fumée de l’enfance.
De tous côtés, on me déborde, on empiète sur mes nerfs.
Pris à la gorge par le passant, je dois combattre la
poussière.
Choyée par le néant, vanille ! ma faiblesse est lucide.
Vanneur de vérités vaines, va-nu-pieds,
Je suis ton épouvante meurtrie, ta ciguë cristalline.
Dans l’ombre, j’épie la tête de gloire qui manque à ma
panique.
Inhala,
Parole, perle du paria, je t’époumone !
Je te harponne, je te harasse, je te disloque,
Je te secoue, ma grande saccadée !
Glisse ton doigt dans mon anus, batteuse de cartes !
Cours-moi sus !
Traque-moi dans mon repaire de bouc !
Je te déboute de ton bosquet.
J’insère mon viscère sous ton baldaquin
Et dans tes reins ployés, j’éploie mes ailes,
O géante
Turque !
Tu es grande, pétulante, pavanée,
Et dans tes mains matraquées, je me vois visionnaire,
Tonnante tempêtée !
Bloqué par tes yeux au fond de ma cécité,
Je m’expulse de ma crinière !
Je parle.
L’époque tremble sur son pot.
Je vide mon sang dans tes baquets,
Tête de
Tantale, tourmenteuse étirée dans le temps !
Inhala, calculée, abîmante, pourrie,
Je t’incline !
Je t’accroche aux crocs de la couronne !
Tu m’accostes !
Tu m’encaisses !
Tu me coinces !
Greffe ton sacrum sur le mien, et griffe-moi !
Tu transfigures les échecs que je subis dans ton sein.
Roi honni, olympien, pustuleux.
Né du derrière de la hideuse nuit,
Je me pourfends.
Je me lèche, sali.
Les grandeurs méconnues de mon néant
S’étalent, capricieuses, sur leur lit impérial.
Je parle.
Je suspens pathétiquement la défécation d’une
salle.
Mes mains happées par le tremblement interne de ma
mort,
Je me vois, énonçant ma masse,
Brandissant ma gorge, brandissant ma tête,
Flambé !
En conclusion, ‘L’énonciation’ nous pousse à réfléchir sur notre propre rapport au langage et à la réalité. N’hésitez pas à explorer davantage les œuvres d’Alain Jouffroy pour enrichir votre compréhension de son univers poétique unique.

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