L’Éclair dans l’Obscurité
Où gronde en silence une fureur profonde,
Âme passionnée, au cœur vibrant s’éveille,
Dans la nuit obscure où l’orage s’émerveille.
Le vent, harcelant, serre en ses bras déchaînés,
Les arbres ploient, les feuilles en tumulte noués ;
Telle est la nature déréglée et puissante,
Reflet d’un tourment, d’une force vacillante.
« Que cherches-tu, cœur, en ce voile funeste,
Quand la tempête hurle en une plainte funeste ? »
Ainsi, murmure l’ombre d’un souffle impatient,
Qui déchire l’âme et brise le consentement.
Âme passionnée, en son tumulte profonde,
Veut saisir l’or blanc que le ciel immonde
Offre en éclairs fous, éphémères aurore
Qui déchirent la nue, puis s’effacent encore.
En chaque éclat, brûle la flamme impossible,
L’ardeur d’un espoir sans repos, indicible,
Une promesse folle aux étincelles vives,
Qui allume les cieux d’un feu qui dérive.
Elle marche, fragile amidon des tempêtes,
Son souffle est haletant, ses rêves de comètes :
Dans ce théâtre noir où l’orage se déchaîne,
Son âme est un navire aux voiles enchaînées.
« Faut-il céder au vent, exhaler notre rage,
Ou ployer sans combat sous les cieux sans partage ? »
La question s’élève dans ce cri d’orage,
Comme un écho amer de l’incertain voyage.
Alors, dans l’ombre, un éclair foudroyant,
Trace un chemin d’or au milieu du couchant ;
Cette flèche divine, en une danse ardente,
Ravive l’espérance en son âme vibrante.
Elle sent alors en son sang l’ardeur renaissante,
Grandissant sous les cieux en voix incandescente.
« Non, je ne céderai, fière dans le tumulte,
Ma passion sera l’ancre, ma foi, la catapulte. »
Mais l’orage grondant hésite et se déchaîne,
Balayant les songes, les espoirs, les peines ;
La nuit se fait plus dense, le vent plus hurlant,
Le voile des ténèbres s’étire en tourments.
Au cœur de ce chaos, l’Âme lutte encore,
Comme une flamme au bord d’un morne décor ;
Elle cherche l’abri d’un refuge inconnu,
Mais l’horizon chargé n’offre rien de plus.
« Si l’espoir vacille au souffle des éléments,
Serai-je saison morte aux sanglots du firmament ?
Ou serai-je ce feu, indompté et tenace,
Faisant naître l’aube au plus noir des espaces ? »
Ses pas la conduisent au bord d’un ravin,
Où s’abîme la terre entre deux matins ;
Là, suspendue, en équilibre funeste,
Elle songe à la vie, double et incertaine veste.
Le vent balaye son visage effronté,
Les éclairs dessinent des ombres hantées ;
Son regard se perd dans l’abîme ouvert,
Où s’entrelacent l’espoir et le désert.
Alors, dans ce vertige de passions mêlées,
Elle entend le murmure de ses pensées :
« Chaque orage naît d’un sol trop asséché,
Chaque éclat promise à l’aube cachée. »
Elle se redresse, défiant le silence,
Portant en elle la brûlante absence
D’une réponse claire, d’un salut certain,
Mais aussi la force de croire au lendemain.
Un dernier éclair fend le ciel en éclats purs,
Et dans cette lumière, ses yeux se murmurent
Que malgré l’ombre, malgré l’éternel combat,
Son âme est cette flamme qui jamais ne s’efface là.
Ainsi, sous le ciel tourmenté et furieux,
La passion et la tempête dansent en des lieux
Où l’homme cherche, perdu, sa fragile vérité,
Entre terre, vent, et ombre de sa destinée.
Le poème s’achève sans finir vraiment,
Comme l’onde éternelle, insaisissable charmant,
Car l’Âme passionnée poursuit son chemin,
Sur le fil du ciel, entre chagrin et matin.