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L’épervier

Le poème ‘L’épervier’ de Yves Bonnefoy est une œuvre évocatrice qui mêle la puissance de la nature à des émotions intenses. Écrit dans un contexte où la poésie française cherche à redécouvrir ses racines, Bonnefoy utilise des métaphores puissantes pour transmettre un sentiment d’angoisse et d’émerveillement face à la beauté de son environnement. Ce poème reste significatif par sa capacité à toucher des thèmes universels de la vie et de la mort.
Il y a nombre d’annÃĐes, AV., Nous avons vu le temps venir au-devant de nous Qui regardions par la fenÊtre ouverte De la chambre au-dessus de la chapelle. C’ÃĐtait un ÃĐpervier Qui regagnait son nid au creux du mur. Il tenait dans son bec un serpent mort. Quand il nous vit Il cria de colÃĻre et d’angoisse pure Mais sans lÃĒcher sa proie et, immobile Dans la lumiÃĻre de l’aube, Il forma avec elle le signe mÊme Du dÃĐbut, du milieu et de la fin. Et il y avait là Dans le pays d’ÃĐtÃĐ, trÃĻs prÃĻs du ciel, Nombre de vases, serrÃĐs; et de chacun S’ÃĐlevait une flamme; et de chaque flamme La couleur ÃĐtait autre, qui bruissait, Vapeur ou rÊve, ou monde, sous l’ÃĐtoile. On eÃŧt dit d’un affairement d’ÃĒmes, attendues À un appontement au bout d’une ÃŪle. Je croyais mÊme entendre des mots, ou presque (Presque, soit par dÃĐfaut, soit par excÃĻs De la puissance infirme du langage), Passer, comme un frÃĐmissement de la chaleur Dans l’air phosphorescent qui ne faisait qu’une De toutes ces couleurs dont il me semblait Que certaines, au loin, m’ÃĐtaient inconnues. Je les touchais, elles ne brÃŧlaient pas. J’y avançais la main, non, je ne prenais rien De ces grappes d’un autre fruit que la lumiÃĻre.
La profondeur de ‘L’épervier’ rappelle au lecteur l’importance de se connecter à la nature et d’accepter nos émotions. N’hésitez pas à explorer davantage les œuvres de Yves Bonnefoy ou à partager vos réflexions sur ce poème poignant.

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