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Les Cendres du Temps

Dans un monde où le temps efface tout, un enfant sans racines marche parmi les décombres d’une ville en ruine. À la recherche d’un passé perdu, il rencontre une figure mystérieuse qui lui révèle les secrets enfouis dans les cendres du temps. Ce poème explore la quête de l’identité, la fragilité de la mémoire et la douleur de l’absence.
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Les Cendres du Temps

Dans la ville éventrée où le crépuscule agonise,
Un enfant sans racines marche parmi les décombres,
Ses pas ébranlent le silence des pierres mortes,
Et son ombre, trop lourde, traîne comme un linceul.
Il cherche, dit-on, un visage effacé par les ans,
Un nom murmuré jadis dans le creux des nuits blanches,
Mais le passé n’est qu’un miroir brisé en mille éclats
Dont chaque fragment lui transperce les paumes.

Les murs, squelettes de chaux et de souvenirs,
Gardent l’écho lointain des rires ensevelis.
Un clocher foudroyé pointe vers le néant,
Comme un doigt accusateur dressé contre les cieux.
L’orphelin, les yeux brûlés d’un feu sombre,
S’arrête devant une porte que nul ne franchit plus :
Le bois, rongé par les pleurs de l’humidité,
Porte encore l’entaillure d’un chiffre oublié.

« Qui donc es-tu ? » demande une voix sans visage,
Sortie des profondeurs comme un sanglot perdu.
L’enfant se retourne, saisi par ce souffle antique,
Et voit ondoyer une forme pareille au brouillard.
C’est une femme au regard de cendre et de mélancolie,
Ses cheveux sont les fils d’argent de la mémoire,
Ses mains, des cartes jaunies où s’effacent les chemins,
Et sa robe, tissée des brumes du matin.

« Je suis celui qui cherche ce que le temps a pris,
Répond-il d’une voix où tremble l’infini.
Montre-moi les jardins où jouait mon enfance,
Les murs qui gardaient mes songes prisonniers. »
La spectre incline un front couronné de poussière,
Et dans un froissement de soie et de regrets :
« Les ruines sont des livres ouverts par la douleur,
Mais nul ne lit deux fois la même page en pleurant. »

Elle lui tend un miroir terni par les siècles,
Où se reflète un ciel vide de constellations.
« Regarde : chaque étoile est un adieu scellé,
Chaque nuit, un linceul sur les jours révolus.
Ce que tu cherches n’est qu’un reflet dans l’abîme,
Une ombre qui se dérobe au seuil de l’horizon.
Le passé est un vin dont la lie empoisonne,
Et celui qui en boit devient fantôme à son tour. »

L’enfant serre le cœur durci dans sa poitrine,
Tel un fruit oublié que la gelée a saisi.
« Je ne crains ni l’oubli ni les larmes futures,
Mais vivre sans racines est pire que mourir.
Conduis-moi vers la chambre où ma mère chantait,
Vers la trace enfouie de ses pas évanouis.
Je veux, ne fût-ce qu’un instant, une seule respiration,
Retrouver le parfum qui berçait mes matins. »

La Dame des Ruines soupire un vent d’automne,
Et ses doigts translucides tracent un chemin
Où surgissent des ombres portant des lanternes pâles,
Spectres d’un cortège parti depuis mille hivers.
Ils marchent à travers les rues en léthargie,
Tandis que l’enfant suit, ivre de revenants,
Chaque pierre ressuscite un éclat de mémoire,
Chaque mur murmure un nom presque éteint.

Arrivé devant une maison sans toit ni fenêtres,
L’enfant sent son sang se glacer dans ses veines :
Sur le seuil brisé, une tache de lumière danse,
Comme un souvenir de bougie aux vitres tremblantes.
« Entre », dit la Dame, « et souviens-toi de ceci :
Les murs ont des voix, mais elles mentent par absence.
Ce que tu vas voir n’est qu’un rêve de poussière,
Un mensonge tissé par la soif de ton cœur. »

Il pénètre, et soudain les murs se parent de fleurs,
Le plafond se constelle de lucioles éternelles,
Une voix chaude emplit l’espace dévasté —
Celle d’une femme assise près d’un berceau vide.
« Mère ! » crie l’enfant, mais le mot reste en suspens,
Car la vision tremble, puis se déchire en lambeaux,
Laissant place à un froid plus vif que les étoiles mortes,
Et au centre, un berceau mangé par les vers.

« Tu vois », murmure la Dame, « le passé est un leurre,
Un feu follet dansant sur les marais du temps.
Ce que tu as aimé n’était déjà plus quand tu l’as cherché,
Car l’absence est la seule patrie des ombres. »
L’enfant tombe à genoux, les mains pleines de néant,
Et ses larmes creusent des vallées dans la cendre.
« Alors pourquoi m’avoir conduit jusqu’à ce mensonge ?
Pourquoi briser le miroir avant même que je ne m’y voie ? »

« Parce que », répond-elle, « il faut parfois tout perdre
Pour comprendre que la perte est l’unique vérité.
Ton voyage n’était qu’un long adieu à toi-même,
Une marche funèbre vers l’heure où tu t’effaces.
Regarde : le soleil se noie dans les décombres,
Et chaque rayon qui meurt est un fragment de ton âme.
Maintenant, lève-toi, dernier fils des ruines,
Et deviens ce que tu es : poussière qui se souvient. »

L’enfant se relève, mais son corps n’est déjà plus
Qu’une silhouette pâle dessinée par la brume.
Ses yeux, deux braises consumées par l’aurore,
Fixent l’horizon où s’éteignent les échos.
Pas à pas, il s’en va, dissous dans les ténèbres,
Tandis que la ville croule un peu plus dans la nuit,
Et sur les pierres froides, une inscription apparaît :
« Je fus celui qui chercha l’âme des fantômes. »

Le vent se lève, porteur de cendre et d’épitaphes,
Effaçant les mots comme il a tout effacé.
Il ne reste plus rien, qu’un chagrin sans visage
Et l’éternel frisson des choses disparues.
La pluie, à son tour, lave les murs silencieux,
Emportant avec elle les derniers grains de mémoire,
Tandis qu’au loin, très loin, une ombre sans destin
Continue de marcher dans les ruines du temps.

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À travers les ruines du temps, nous découvrons que la perte est une vérité inévitable. Ce poème nous invite à réfléchir sur notre propre quête d’identité et sur les souvenirs que nous portons en nous. Souvenez-vous : chaque pierre, chaque écho, chaque larme est un fragment de notre histoire. Et parfois, c’est dans l’oubli que nous trouvons notre véritable essence.
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Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

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