Les Deux Muses de Charles Dovalle est une œuvre fascinante qui illustre le conflit créatif entre les idéaux du classicisme et ceux du romantisme. Écrite au 19ᵉ siècle, cette poésie évoque les défis auxquels font face les écrivains dans leur quête d’inspiration. En opposant deux figures de muses, Dovalle nous invite à réfléchir sur les différentes voies que prennent l’art et la poésie.
La Muse Classique
Tranquille amant des jeunes immortelles,
Qui, sur le Pinde, ont proclamé ton nom,
Sois-leur dévot : fuis les routes nouvelles,
Point de salut hors de mon Hélicon !
De ton encens montre-toi plus avare :
Crains d’invoquer un dieu capricieux :
Tu volerais sur les ailes d’Icare…
Fuis le soleil ! n’approche pas des cieux !
La Muse Romantique
Brûlant d’amour, palpitant d’harmonie,
Jeune, laissant jaillir tes vers brûlants,
Libre, fougueux, demande à ton génie
Des chants nouveaux, indépendants.
Du feu sacré si le ciel est avare,
Va l’y ravir d’un vol audacieux ;
Vole, jeune homme !… oui, souviens-toi d’Icare ;
Il est tombé, mais il a vu les cieux !
À travers les vers de Charles Dovalle, nous réalisons que chaque muse offre une perspective unique sur la création artistique. N’hésitez pas à explorer d’autres poèmes de cet auteur pour enrichir votre compréhension des dynamiques littéraires du 19ᵉ siècle.