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Les Larmes Cachées de la Nef

Dans l’ombre d’une cathédrale majestueuse, où les vitraux blessés filtrent la lumière et où les murs murmurent des secrets anciens, se déroule une histoire d’amour aussi fragile qu’éphémère. ‘Les Larmes Cachées de la Nef’ plonge le lecteur dans un univers où le sacré et le profane s’entrelacent, où chaque pierre semble porter le poids d’une solitude éternelle. Ce poème explore les thèmes de l’amour interdit, de la perte et de la quête d’absolu, à travers des images riches et évocatrices.
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Les Larmes Cachées de la Nef

Dans la pâle lueur des cierges agonisants,
Une ombre frôle les dalles, spectre consentant,
Ses pas muets épousent le silence sacré
Où le temps suspendu semble s’être fracassé.

La cathédrale étreint le chagrin de ses pierres,
Chaque ogive murmure un sanglot prisonnier,
Et les vitraux blessés par les rayons obliques
Couvrent de pourpre et d’or sa douleur sépulcrale.

Elle vient chaque aube, avant l’appel des cloches,
Effleurer du regard l’autel où tout reproche
Se dissout en fumée et monte vers les cintres
Comme un aveu fragile aux arceaux impassibles.

Son nom est un soupir que les murs ont gardé :
Léonie, éphémère entre les éphémères,
Dont le cœur, cristal fêlé par un destin austère,
Bat au rythme des pleurs que nul n’a entendus.

Un matin de novembre où le givre en dentelle
Ourlait les saints de pierre et leur grâce mortelle,
Un homme entra sans bruit dans son ciel interdit.
Son manteau flottait noir comme un adieu maudit.

Entre deux colonnes, leurs regards s’enlacèrent,
Jeu dangereux d’éclairs que les ténèbres bercent.
Il portait au front l’ombre et dans les yeux l’écho
D’un océan nocturne où s’abîmaient les mots.

Ni saluts ni discours — leur langue était le vide
Qui danse entre les corps quand le désir avide
Tisse sa toile d’or sur le métier du vent.
Chaque jour désormais, il fut son seul amant.

Ils s’aimaient en secret, par signes et par songes :
Une main effleurant le bois d’un confessional,
Un livre laissé ouvert sur un psaume fatal,
Le froissement soyeux d’une écharpe qui ment.

Les statues voyaient. Les archanges de marbre
Penchaient leur tête froide au bord de leur équilibre,
Tandis qu’au fond des nefs, sous les plis du draper
S’éveillait un amour interdit d’espérer.

L’illusion fut douce — ô douceur empoisonnée !
Chaque regard volé, chaque pause calculée
Composaient un roman que leurs âmes lisaient
En feignant de prier quand l’autre s’approchait.

Il lui donna des nuits de brume et de cantiques,
Des baisers déposés sur les pages mystiques,
Un collier de regards noué d’un fil de soie
Qui brûlait lentement sa chair sans qu’elle en croie.

Mais l’homme n’était rien qu’un mirage habité,
Fantôme surgi d’un rêve trop longtemps porté.
Un soir, il disparut comme on éteint une lampe,
Laissant pour seul témoin un missel à sa banquette.

Elle erra dans les bras froids de la basilique,
Cherchant entre les saints la trace d’un cantique
Qui pourrait apaiser son sang devenu flamme.
Les anges se taisaient, gardant leur cœur de pierre.

Un jour, on la trouva, froide sous les tilleuls
Où les nonnes parfois vont cueillir les tisanes.
Dans ses doigts rigides, un parchemin brûlé
Racontait en cendres un amour effacé.

La légende murmure qu’aux heures taciturne
Quand la lune argente les dentelles nocturnes,
On entend sangloter près du troisième pilier
Une voix qui répète un prénom oublié.

La cathédrale dort, gardienne de mystères,
Chaque pierre connaît le poids des solitudes,
Et sous les voûtes d’ombre où meurent les vertiges,
L’illusion d’aimer pleure entre les prodiges.

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Ce poème nous rappelle que l’amour, même éphémère, laisse une empreinte indélébile sur nos âmes. Il nous invite à réfléchir sur la nature de nos propres désirs et sur les illusions que nous entretenons. Dans le silence des cathédrales et le murmure des pierres, résonne l’écho de nos propres larmes cachées. Que reste-t-il de nos passions lorsque le temps les a effacées ? Peut-être seulement une légende, un soupir, ou un nom oublié.
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Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

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