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Les Larmes de l’Abîme

Plongez dans ‘Les Larmes de l’Abîme’, un poème envoûtant qui explore les profondeurs de l’amour perdu, de la mémoire et de la lutte éternelle entre l’homme et la nature. À travers des images puissantes et des émotions brutes, ce texte vous transporte au bord d’un océan tumultueux, où une femme attend, hantée par le souvenir d’un amour englouti par les flots.
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Les Larmes de l’Abîme

Au bord du monde où gronde l’océan sans repos,
Une femme se tient, spectre épris de chaos,
Ses yeux, deux diamants noyés de brume antique,
Scrutent l’horizon vide où s’éteint un cantique.
Son manteau, déchiré par les griffes du vent,
Flotte tel un drapeau sur un champ de tourment,
Et ses cheveux, épars comme des algues mortes,
Dansent avec la pluie en sinistres cohortes.

La mer, bête en furie aux écumes de fiel,
Rugit sa symphonie de glace et de sang miel,
Ses vagues, colossaux serpents à l’âme obscure,
Dévorent les éclairs d’une gueule impure.
Elle attend. Depuis quand ? Le temps, larve sans nom,
A creusé dans sa chair les sillons du limon,
Et son cœur, autrefois temple aux clartés fertiles,
N’est plus qu’un champ de ruine où hurlent les reptiles.

Un jour, peut-être hier, ou dans un autre siècle,
Un homme au rire clair, navigateur protéique,
Avait pris pour compagne, en un geste insensé,
Cette mer qui dévore et qui fut tant aimée.
Il partit, lui jurant, sous les astres complices,
De vaincre les abîmes et leurs sombres caprices,
Mais le flot, l’œil vorace et la vague assassine,
Gardèrent à jamais son épave divine.

Depuis, elle se bat contre l’oubli muet,
Portant comme un fardeau le deuil qui la construit,
Et chaque nuit, son âme en proie aux sombres fièvres,
Refait le naufrage affreux au creux de ses lèvres.
Mais ce soir, quelque chose ébranle l’univers :
Dans la gueule de l’onde où s’entremêlent éclairs,
Un navire fantôme, écorché par les lames,
Apparaît, suspendu entre enfers et dictames.

Sur le pont, un homme, ombre au regard de braise,
Se dresse, défiant la tempête mauvaise.
Son profil, ciselé dans l’éclair et la nuit,
Ressuscite en son sein un passé enfoui.
« Êtes-vous un mirage ou l’esprit des écumes ? »
Crie-t-elle, enlacée aux rafales posthumes.
L’étranger, sans répondre, étend vers elle un bras,
Et dans sa main ruisselle un collier de solstice.

Elle reconnaît l’objet, trésor du temps perdu,
Ce joyau qu’elle offrit à l’époux disparu.
Ses doigts tremblent, sa voix se brise en un sanglot :
« Parle ! Es-tu son fantôme ou le leurre des flots ? »
L’homme, statue altière aux lèvres de silence,
Fixe en elle une plaie, une ancienne souffrance,
Puis, d’un geste lent, montre l’horizon noir
Où se meurt un espoir plus fragile qu’un soir.

Soudain, le ciel se fend d’un hurlement lugubre,
Le vaisseau spectral craque sous un choc funèbre,
Les mâts, tels des gibets, ploient dans les rafales,
Et l’homme, tel un Christ maudit par les rafales,
Tombe, englouti par l’eau qui monte en tourbillon.
Elle crie, se précipite au bord du sillon,
Mais la vague, implacable et froide courtisane,
Lui arrache son corps dans un rire profane.

Elle lutte, s’accrochant aux rochers en lambeaux,
Ses ongles ensanglantés creusent des tombeaux
Dans la pierre qui mord et dévore ses paumes.
« Rends-le-moi ! » supplie-t-elle aux démons des royaumes,
Mais la mer, en réponse, écrase son espoir
Sous un monticule d’eau, de sel et de désespoir.
Quand l’aube, pâle et lente, ose enfin se montrer,
Il ne reste de lui qu’un silence hanter.

Allongée sur la grève, effigie de cendre,
Elle serre contre elle le collier de cendre,
Tandis que dans ses yeux, vidés de tout éclat,
Se reflète l’éternel piège des combats :
Le rêve, doux poison qui berce les poitrines,
Et la réalité, glaive sans discipline,
Ont tissé de ses pleurs un linceul sans pardon,
Où gît, enseveli, l’ultime chant du monde.

Depuis, on dit qu’en ces nuits de tempête amère,
Une voix mêlée aux vents pleure un nom éphémère,
Et que le flot, parfois, en un geste apaisé,
Dépose à l’orée du rivage usé,
Un collier d’émeraude où scintille, infinie,
L’illusion d’un amour que la mer a bannie.
Mais nulle main mortelle, en son audace folle,
N’ose toucher ce leurre où le destin s’immole.

Ainsi va la légende, et les marins prudents
Évitent ces parages de deuil et de printemps,
Car ils savent trop bien que les larmes de l’onde
Ne sont que les reflets des rêves que l’on fonde,
Et que quiconque y boit, fût-ce une goutte infime,
Se perd à jamais dans les limbes intimes,
Où l’espoir et la mort, enlacés sans remords,
Dansent sur les débris des cœurs brisés encore.

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Ce poème nous rappelle que l’amour, comme la mer, est à la fois un refuge et un abîme. Il nous invite à réfléchir sur la fragilité de nos rêves et la force de nos souvenirs. Dans les larmes de l’abîme, nous trouvons un écho de nos propres luttes, nos espoirs déchus et notre quête éternelle de rédemption. Et si, finalement, nos larmes étaient les reflets de nos rêves les plus profonds ?
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Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

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