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Les Larmes du Temple Oublié

Dans ce poème envoûtant, un orphelin errant traverse des paysages hantés par des mystères anciens, guidé par l’espoir de découvrir la vérité enfouie dans un temple oublié. À travers des vers riches en émotion et en symboles, le poème explore les thèmes de la quête, de la perte et du prix à payer pour la connaissance absolue. Plongez dans une histoire où l’ombre et la lumière s’entrelacent, et où chaque pas rapproche le héros d’une révélation déchirante.
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Les Larmes du Temple Oublié

Un orphelin errant, aux prunelles de braise,
Franchit les monts houleux où gémit la falaise,
Portant dans son cœur nu, tel un fragile écho,
L’espoir enseveli sous les cendres d’un mot.
Son souffle se mêlait aux brumes mensongères,
Ses pas creusaient la nuit, chassant les vieux mystères,
Guidé par un soupçon, un murmure ancien
Qui parlait d’un temple enfoui loin des humains.

Il rêvait de saisir, dans l’ombre et le silence,
La vérité perdue aux confins de l’absence,
De déchirer le voile où gisait son passé,
D’arracher à la pierre un destin effacé.
Mais les sentiers maudits, sous la lune hagarde,
Étiraient leurs serments comme un piège de farde,
Et le vent, complice des ombres sans pardon,
Sifflait l’adieu cruel des âmes sans nom.

Enfin, au septième effroi de son voyage,
Se dressa le sanctuaire, spectre sauvage,
Ses murs lézardés par les siècles mordants,
Ses colonnes blessées pleurant l’or des ardents.
L’enfant, frêle lueur en ce désastre immense,
S’avança, terrassant son cœur qui se déchire,
Et sentit, sous ses doigts tremblants de conquérant,
Les runes murmurer un secret dévorant.

« Ô toi qui viens chercher ce que nul ne possède,
Prends garde au songe amer où la clarté se rétracte,
Car ce lieu ne rend rien de ce qu’il a volé :
Il dévore l’espoir, il exile l’été.
Fuis ! avant que ton âme, enlacée de mensonges,
Ne sombre dans l’abîme où les chimères rongent. »
Mais l’enfant, obstiné, d’une voix sans émoi,
Clama : « Je veux savoir ! Rendez-moi ce qui est moi ! »

Alors, le temple entier frémit comme un ulcère,
Les murs exhalèrent un soupir de lumière,
Et l’air vibra soudain d’un chœur de voix éteintes,
Tissant l’illusion des mémoires étreintes.
Apparut, diaphane, une figure austère,
Vêtue de linceuls pris aux neiges de naguère,
Ses yeux deux gouffres noirs où brûlait un remord :
« Tu réclames la vérité ? Voici ta mort.

Je fus comme toi jadis, assoiffé de certitudes,
J’ai cru pouvoir dompter les sombres latitudes,
Mais le temple m’a pris mon souffle, mon essence,
Et fait de moi le gardien de son silence.
Va-t’en ! Tant qu’il en temps, fuis cette folle quête :
La vérité n’est rien qu’une ombre déjà prête. »
L’enfant, les poings serrés, les larmes au menton,
Hurla : « Je ne crains pas le prix de ma question ! »

Le spectre inclina son front lourd de détresse,
Puis, d’un geste las, il traça une promesse :
Les dalles s’entr’ouvrirent, révélant un chemin
Plongeant vers les entrailles du devoir inhumain.
L’orphelin descendit, ivre de témérité,
Dans les boyaux secrets où gronde l’éternité,
Tandis qu’autour de lui, sculptés dans la noirceur,
Des visages figés pleuraient sans lueur.

Il marcha, jour et nuit, dans les couloirs sans âge,
Épié par les cris scellés dans le mirage,
Jusqu’à ce qu’enfin, au cœur du monument,
S’élevât une salle aux murs de diamant.
Au centre, sur un socle érodé par les larmes,
Un livre ouvrait ses pages comme autant de larmes,
Et l’enfant, fasciné, tendit sa main vers lui,
Brûlant de déchiffrer le texte enfoui.

Mais à peine effleura-t-il le parchemin pâle
Que les mots se tordirent en serpents d’opale,
Les phrases se lièrent en chaînes de douleur,
Et le sol vacilla sous le poids du malheur.
« Insensé ! Tu as vu ce qu’aucun œil ne doit :
La vérité n’est rien qu’un reflet de l’effroi.
Ton espoir était vain, ta quête un leurre amer,
Car nul ne peut saisir l’invisible éphémère. »

Le temple rugissait, les murs se refermèrent,
Les escaliers de pierre en abîmes glissèrent,
Et l’enfant, prisonnier de son propre dessein,
Sentit monter en lui le venin du chagrin.
Il comprit trop tard que le savoir absolu
N’était qu’un piège tendu dans le crépuscule,
Que chercher à percer les mystères du sort
Revient à maudire l’aube qui donne tort.

Alors, dans un dernier sanglot, il s’abandonne,
Les bras en croix, offert aux ténèbres fécondes,
Et le temple, content de son festin nouveau,
Enlace le corps frêle en un linceul de peau.
Les murs ensevelissent sa plainte dernière,
Les runes effacent jusqu’à sa lumière,
Et le vent, désormais, sur les débris épars,
Ne chante plus qu’un nom : celui de l’espoir mort.

Seules demeurent, là, dans l’ombre et le mystère,
Les larmes du temple et leur silence austère,
Témoins muets d’un cœur qui voulut défier
L’énigme éternelle… et n’a su que prier.

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Ce poème nous rappelle que la quête de vérité, bien que noble, peut parfois nous conduire à des abîmes insondables. Il nous invite à réfléchir sur les limites de notre désir de savoir et sur les sacrifices que nous sommes prêts à faire pour atteindre l’inaccessible. Dans un monde où les réponses sont souvent insaisissables, peut-être devrions-nous apprendre à apprécier les questions elles-mêmes, et à trouver la paix dans l’acceptation de l’inconnu.
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Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

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