Les lumières s’éveillent dans la ville endormie,
Echos lointains des forges et des champs, dès l’aube nous sourient.
Sous le ciel qui rosit, les artistes de la vie
Marquent de leur empreinte le temps qui s’enfuit.
Ébénistes, poètes, couturiers aux doigts de fée,
Tous, de leurs mains habiles, tissent les rêves de la cité.
Inspirés par l’amour, la passion, ou bien la nécessité,
Envers et contre tout, sans cesse, ils créent, ils osent essayer.
Réinventant le monde avec peu ou beaucoup,
Sculptant dans le marbre, écrivant des vers, ou façonnant le flou.
Explorateurs de l’ordinaire, magiciens de l’instant,
Navigateurs audacieux sur les flots du temps,
Pétris d’ambitions, de talents, de rêves ardents.
Ouvrant les horizons, dessinant des printemps,
Éveillant les consciences, embrassant les tourments,
Sans jamais renoncer, ils avancent, éblouissants.
Immortels bâtisseurs de l’éphémère,
En eux réside l’essence de notre univers terrestre.
Chaque métier en vers ici chanté,
Dans le coeur de l’obscurité, trouve sa clarté.
Ode à ces héros discrets de notre humanité,
Dans l’écrin de notre quotidien, ils sont poésie incarnée.