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Les Ombres du Château Évanoui

Plongez dans l’univers envoûtant des ‘Ombres du Château Évanoui’, un poème qui explore les vestiges d’un amour perdu et les échos d’un passé révolu. À travers des images poignantes et des émotions profondes, ce texte vous transporte dans un château abandonné, où chaque pierre murmure des secrets enfouis et chaque ombre porte le poids d’une histoire inachevée.
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Les Ombres du Château Évanoui

Au seuil des siècles érodés, un homme s’avance,
Ses pas foulant l’herbe altière des vestiges,
Le château, fantôme de pierre, ouvre ses flancs
Où le temps a brodé sa dentelle d’oblivion.
Son manteau, lourd de frimas et de souvenirs,
Traîne sur les dalles que la mousse a conquises,
Et dans ses yeux pâlis, deux braises de regret,
Brûle un feu que les ans n’ont su étouffer.

Il murmure aux échos les noms des corridors,
« Adèle… » — un souffle éteint dans les limbes de l’air —
Les murs exsangues tressaillent, gardiens sourds
D’un secret que la nuit ensevelit sous fer.
L’escalier en spirale, serpent de granit froid,
Le guide vers les cieux que le plafond dérobe,
Et chaque marche gémit sous le poids des adieux
Qui jadis ont scellé les lèvres de leurs robes.

La chambre est là, drapée d’un linceul de poussière,
Où la lumière fuit, coupable, par les fentes.
Un clavecin muet, spectre aux touches de nacre,
Dort sous un voile gris que les décennies tendent.
Il effleure un accord — la note est un sanglot —
Et soudain, le passé se lève en tourbillon :
Rires cristallins, parfums de lilas fané,
Et le frôlement d’une robe en souliers de satin.

***

« Ô toi qui dansais sur les mélodies du vent,
Disait-il à l’absence, ô toi, reine des songes,
Nos cœurs battaient en chœur sous les cieux enfantins,
Mais les clés du destin rouillent dans les mensonges.
Ton père, ce dragon veillant sur son trésor,
A scellé nos regards sous le sceau du silence,
Et chaque mot volé, chaque serment encore,
S’est enfui dans les plis noirs de la vigilance.

Je t’écrivais des vers que la peur déchirait,
Des aurores sans toi n’étaient que crépuscules.
Le parc où nos ombres s’unissaient en secret
Gardait nos pas liés sous ses ifs minuscules.
Un soir… tu n’es venue qu’en spectre de douleur,
Tes mains agitant un mouchoir de nefragée,
Et ton dernier regard, miroir de mon malheur,
S’est noyé dans la nuit où ton âme a vogué. »

Le vieillard, à genoux, caresse une relique :
Un ruban de velours, couleur de sang séché.
« Ils t’ont mariée au néant, ô ma chimérique,
Et j’ai usé mes jours à aimer ton caché.
Le monde a cru ma vie éteinte en son automne,
Mais je portais en moi l’incendie éternel
D’un amour qui ne sut s’abreuver qu’à la tonne
Des larmes que le temps distille sous le ciel. »

***

Les corridors maintenant bruissent de présences,
Des murmures montent des abîmes du sol.
« Adèle… » — la voix se brise en réminiscences —
« J’ai gravi les enfers pour trouver ton symbole. »
Un coffret de buis gît sous un lit de cendre,
Ouvrage délicat que les vers ont rongé.
À l’intérieur, un pli jauni, tendre et tendre,
Où l’encre a dessiné des pleurs prolongés.

« Si ces mots te parviennent, sache que mon âme
N’a jamais consenti à quitter ton rivage.
Ils m’ont dit que l’amour était un crime infâme,
Une flamme à noyer sous les flots de l’usage.
Demain, on m’emmène vers un autre soleil,
Un époux dont le nom m’est déjà un suaire.
Je t’offre ce ruban, ultime appareil,
Et l’espoir qu’en nos cœurs brûle un double brasier.

Pardonne-moi, pardonne à nos destins avares,
Le bonheur était fleur trop rare pour nos mains.
Je pars en emportant nos baisers égarés
Dans le coffret secret où dorment tes chagrins.
Quand le château croulera sous les ronces du temps,
Viens y chercher mon cœur sous les décombres vagues…
— Adèle. » Le papier tremble, ultime testament,
Et le vieux homme chancelle, atteint par les véragues.

***

Le crépuscule tombe en robe violette,
Les corbeaux ont tissé leur chant funèbre et lent.
Il tient contre son sein la lettre et la relique,
Deux cercueils de papier pour un amour violent.
« Tu m’attendais… Pourquoi les ans m’ont-ils leurré ?
J’ai cru ton âme absente à jamais de la terre,
Et nous sommes tous deux des passants égarés
Dans le dédale obscur où le destin alterne.

Viens, partons maintenant où nul ne nous enchaîne,
Là où les murs tombés laissent passer le jour,
Où les étoiles sont des clés d’or qui nous mènent
Vers un matin sans adieu, sans nuit, sans détour. »
Il marche vers la tour que la lune découpe,
Son ombre est un soupir sur les dalles de deuil,
Et dans son cœur, l’amour, tel un phénix qui couve,
Redresse ses ailes brûlées par les écueils.

***

Au sommet, le vent joue une marche funèbre,
Il contemple les bois où tout espoir s’est tu.
« Le monde était trop vaste pour nos vœux de colombes,
Et la vie, un jardin sans printemps revêtu.
Mais je te retrouve enfin, loin des lois humaines,
Dans ce palais de brume où les spectres sont rois.
Prends ma main, Adèle, franchissons les fontaines
Où l’éternité boit les rêves autrefois. »

Un pas — le vide accueille une chanson muette.
Le château soupira, puis rentra dans son néant.
Seul persiste, au matin, un ruban de silhouettes :
Deux ombres enlacées dans l’aube et le vent.
Les paysans diront qu’en passant près des ruines,
On entend parfois, mêlé aux sanglots du bouleau,
Un duo d’amoureux dont les voix cristallines
Chantent l’hymne perdu du château et de l’eau.

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En refermant ce poème, laissez-vous emporter par une réflexion sur la fragilité du temps et la persistance de l’amour. Les ruines du château nous rappellent que même dans la désolation, les souvenirs et les émotions restent vivants, prêts à renaître à travers les mots et les images. Que ce texte vous inspire à chérir les moments présents et à honorer les liens qui transcendent les époques.
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Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

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