Les Vestiges d’une Promesse Perdue
I
Dans la ville en ruines, abandonnée aux regrets,
Où jadis luit l’éclat d’un noble destin céleste,
Errante âme lasse aux esprits oubliés,
Se balade en silence, l’âme en proie à la tempête.
Les murs délabrés murmurent l’écho des amours,
Et chaque pierre éveille un souvenir de jours.
II
Nuit funeste et lugubre, où le vent pleure et gronde,
Le pavé, humble témoin d’une foi jadis fière,
Raconte l’histoire d’une promesse vagabonde
Dont l’éclat se mua en cendre, en une ombre amère.
Au seuil de ce labyrinthe où le temps s’est égaré,
L’âme errante se perd, en quête d’un rêve brisé.
III
Égarée dans l’ombre des vestiges et désolée,
Elle se rappelle, en un souffle, ce vœu ô combien sincère :
“Nous scellerons nos destins en lueur incandescente,
Malgré l’orage du sort et l’inflexible hiver.”
Mais la promesse égarée, suspendue dans l’abîme,
S’est éteinte, telle la rose aux pétales en rime.
IV
Sous la voûte azurée où jadis se liait l’espérance,
L’âme solitaire chemine, en quête d’un mot ardent,
Le souvenir d’un doux serment empli de confiance,
D’un amour pur et fragile, aux reflets étincelants.
Pourtant, la lueur vacille sur les ruines cruellement,
Le destin implacable brise l’espoir du poignant.
V
Aux échos d’un temps révolu, s’élèvent des murmures
Que la ville, en ses décombres, enferme en son secret ;
Chaque pavé se souvient, en une langueur pure,
Des serments défiés, des cœurs vaincus, des amants muets.
L’errante, en son silence, répète l’engagement,
D’un avenir désormais privé de doux serment.
VI
« Ô Promesse envolée, ô rêve aux ailes déchirées, »
Murmure en vain l’âme perdue au cœur d’une nuit obscure,
« Où es-tu donc conçue, par les astres tant désirée,
Si la ville, en sommeil, ne pèse que tristesse pure ? »
Mais aucun murmure céleste, aucune voix consolante
Ne vient apaiser son chagrin en cette heure trop pesante.
VII
Sous des cieux déclinants, la ville pleure en silence,
Ses ruelles labyrinthiques, jadis pleines de lumière,
Se parent en funestes témoins d’une cruelle absence
De l’amour qui jadis réchauffait l’âme des éphémères.
L’errante, martyre d’un rêve, erre en quête du passé,
Chaque pas retentissant d’un adieu jamais effacé.
VIII
Dans l’obscur dédale du souvenir poudré de cendres,
Elle revit en émoi la promesse non tenue jadis.
Sur le seuil d’un balcon, en un rêve qui fait fendre,
Les prunelles d’une larme, aux reflets d’un doux supplice.
« Viens, ô cœur loyal, scelle en un pacte éternel
L’amour pur qui jadis brillait sous le firmament cruel. »
IX
Pourtant, le destin implacable, cruel orfèvre des maux,
A brisé ce doux serment en éclats de silence amer.
Les néants de la ville se font funeste écho,
Et l’âme perdue, en prière, crie à l’oubli solitaire.
Les ruines, comme des tombeaux, gardent le secret amer
D’un rêve envolé, d’un amour, d’un vœu précaire.
X
Ainsi, dans un matin blême où se meurt la splendeur,
L’errante se recueille aux vestiges de jadis promesse :
« Ô mon destin impitoyable, source de tant de douleur,
Pourquoi as-tu scellé ma vie en une funeste impasse ? »
Et la ville, dans un soupir, résonne en mélancolie,
Comme pour apaiser l’âme que la trahison affaiblit.
XI
Les jardins autrefois fleuris, en un rêve épuré,
Se sont mués en marécages d’amertume et de pleurs ;
L’ombre d’un arbre mourant, en souvenir figé,
Raconte la légende d’un amour en douleurs.
Des pierres aux fissures parlent, en langue de désespoir,
D’un serment oublié et d’un aurore sans espoir.
XII
Aux confins d’un souvenir aux reflets d’or passé,
L’âme errante redécouvre la rumeur d’un serment,
D’un doux espoir jadis aux ailes de clarté,
Promesse d’un avenir éclatant comme firmament.
Mais ces vœux désormais brisés, en échos déchus,
Ne nourrissent plus l’espoir des cœurs perdus.
XIII
En un soir où l’azur se pare de teintes de mystère,
L’errante se recueille en un silence désespéré,
Tandis que s’efface, dans l’air, l’ombre d’un doux mystère,
Celui d’un amour scellé par un vœu désormais fané.
« Ô rêve évanoui, mon ultime supplique,
Viens soulager mes maux et panser cette plaie unique. »
XIV
Mais l’aveugle destin, souverain de chaque douleur,
Ne prête qu’un ultime ricanement aux désirs du cœur.
La voix du passé s’efface, se brise en mille lueurs,
Et la ville en ruines témoigne d’une infinie douleur.
Chaque écho de pierre, chaque soupir de vent
Annonce que toute promesse s’éteint en un instant.
XV
D’ailleurs, sur les murs érodés par l’usure du temps,
Les fresques oubliées aux hymnes d’une gloire passée
Disent l’histoire d’un serment dans un art émouvant,
D’un pacte sincère scellé, à jamais murmuré et osé.
L’âme errante, les yeux baissés en une prière discrète,
Revient sans cesse en vain vers l’étreinte jamais complète.
XVI
Un soir d’automne, où le ciel se teinte de mélancolie,
Dans un clair-obscur, la solitude se fait compagne,
L’errante, emprunte du passé, implore en agonie
L’écho d’une voix aimée, par le temps devenue compagne.
Sa voix, dans le murmure du vent, semble répondre,
« Ton promesse n’est qu’un mirage, qu’un rêve à reprendre. »
XVII
Et dans ces ruelles désertées, où l’ombre se prolonge,
S’élèvent des murmures d’un temps où brillait l’espérance ;
Les pavés, en cadence, reprennent une antique chanson,
Celle d’un amour funeste, d’un destin en errance.
« Souviens-toi, mon âme errante, des serments de jadis,
Qu’en ce murmure du passé notre amour fut épris. »
XVIII
Mais le temps, en traître, efface toute douce mémoire,
Laissant en son sillage le rude venin de la douleur.
Et la ville en ruines, avec ses ombres et son histoire,
N’offre qu’un écho glacé d’une félicité en demeure.
Chaque crevasse, chaque fissure sur la paroi déchue,
Révèle l’amertume d’un serment par l’oubli revenu.
XIX
Ainsi, l’errante, en vagabonde, cherche la lumière
Qui jadis étincelait dans l’ivresse d’un doux idéal ;
Pourtant, le destin refuse d’embraser sa prière,
La condamnant aux errances de cet hiver fatal.
« Ô promesse, oubliée à jamais dans l’abîme,
Que mon âme se meure, prisonnière de ton ultime rime. »
XX
Dans le dernier soupir d’un crépuscule effrayant,
Les ombres se font funestes compagnons des regrets ;
L’errante, au seuil du néant, se perd en un chant,
Où le goût amer de la trahison se fait secret.
Les vestiges d’un rêve s’évanouissent en silence,
Et le cœur, en lambeaux, se brise en incompréhension intense.
XXI
Sous la voûte du destin, où s’entrelacent les douleurs,
L’âme errante contemple l’horizon d’un soir funeste ;
Les ruines de la cité, échos d’amours en pleurs,
Se dessinent en horizons d’un regret manifeste.
« Que fut jadis la promesse, ce vœu trop ardent,
Sinon l’ombre d’un espoir qui s’est tu pour l’instant ? »
XXII
Les vents hurlants emportent les mots d’un amour sincère,
Emplissant l’air d’un morne chagrin et d’un adieu crypte.
Chaque pierre, chaque fissure incarne l’éphémère,
D’un serment fané, d’un rêve en cendres, en une architecture
De tristesse et de regrets, qui dans le cœur s’inscrit,
Témoignant d’un futur vain, d’un amour qui s’oublie.
XXIII
Dans l’obscur théâtre de ces ruines oubliées,
Les ombres se fondent en tableaux de mélancolie ;
L’âme errante s’adresse aux échos désenchantés,
« Racontez-moi la promesse qui jadis fut ma vie. »
Mais le silence implacable, tel un sphinx cruel, répond
Que l’espoir n’est qu’un mirage, fruit d’un rêve infidèle et blond.
XXIV
Alors, en un ultime sursaut, l’errante se souvient
De la caresse douce d’un serment aux accents de miel,
D’un instant suspendu, aux reflets d’un destin divin,
Avant que l’ombre du reniement n’envenime le ciel.
« Ô doux rêve, ô tendre émoi, où fuyaient nos serments ?
Dis-moi, pourquoi le sort m’a-t-il pris ce doux moment ? »
XXV
La réponse fut le vent qui, en une complainte amère,
Siffle dans les ruelles d’un passé révolu et gris ;
Il murmure que tout bonheur se meurt dans l’éphémère,
Que toute promesse éclate au souffle d’un empire précis.
Ainsi l’errante, pétrifiée par l’amertume éternelle,
Se voit contrainte de pleurer son espoir, essence irréelle.
XXVI
Au cœur d’une nuit sans lune, où l’ombre se fait ultime,
Le destin dévoile l’ultime scène de son triste drame :
Un dernier regard éteint, un adieu qui s’abîme,
La vie se meurt en silence, en un funeste épitaphe calme.
Les cris de la cité en ruines se muent en soupirs,
Et l’âme, brisée à jamais, s’éteint sans un dernier désir.
XXVII
Dans un ultime songe, où le passé se fait ultime,
L’errante, en des larmes d’or, se rappelle l’instant sacré
Où son cœur, forgé d’espérance et de dessein sublime,
Jura des serments d’amour en un pacte si affirmé.
Mais ce serment, tel un papillon, s’est enfui en l’azur,
Laissant son sillage de douleur, d’un adieu qui murmure.
XXVIII
Et tandis que s’enfuit le temps, impassible et cruel,
La ville en ruines demeure, gardienne des tragédies,
Ses murs se souviennent encore des jours jadis si belles,
Quand l’espoir et l’amour faisaient danser les harmonies.
Aujourd’hui, la voix de l’errante se perd dans l’oubli,
Symbole d’un serment trahi, d’un rêve froid et endormi.
XXIX
Au seuil de l’aube incertaine, l’ombre se fond en silence,
Et l’âme errante, en errance, s’éteint dans un dernier soupir.
Tel un écho désespéré d’une amère délivrance,
Elle laisse derrière elle le reflet d’un désir à chérir.
« Ô ville en ruines, ô tombeau de nos feux déchus,
Gardez en vous le serment d’un rêve à jamais perdu. »
XXX
Dans ce crépuscule fatal, l’ultime page se retourne,
Et l’errante, pour l’éternité, se perd en son lamentable sort.
La promesse non tenue, âme en errance qui s’affronte
Avec le destin cruel, tissant son funeste décor.
La tristesse se grave en lettres d’or sur les murailles,
Témoignant d’un espoir consumé, d’une amour en ruines, pareil aux batailles.
XXXI
Le vent emporte ses mots, vestiges d’un temps révolu,
Où l’âme errante croyait que l’amour eût force de renaître.
Mais dans le tumulte des ruines, la réalité s’est perdue,
Et le serment, désormais éteint, ne peut plus rien promettre.
Ainsi s’achève l’odyssée d’un vœu aux ailes incertaines,
Laissant en nos cœurs meurtris l’éternelle douleur des peines.
XXXII
Au seuil d’un ultime regard, posé sur les ruines tristes,
Le symbole d’un amour sublime disparaît en échos lointains.
Ses yeux, jadis épris de vie, se ferment en notes d’un artiste
Dont la mélodie est l’ultime soupir des jours incertains.
Ainsi se perd, dans l’ombre, l’ultime éclat d’un serment,
Et l’âme errante s’en va, étreinte par un destin oppressant.
XXXIII
Que perdureront en nos cœurs ces stances de douleur,
Où la ville en ruines, en un funeste écrin de pleurs,
Conserve l’empreinte d’une promesse aux destins égarés,
D’un serment brisé en échos, d’un rêve irrévélé.
L’errante, dans l’agonie du temps, scelle d’un adieu si cruel
Son destin, marqué à jamais par l’ombre d’un serment singulier.
XXXIV
Ainsi, dans le silence éternel où se noie l’espérance,
Le voile de tristesse se pose sur la mémoire du temps ;
L’errante s’efface en un soupir, en une ultime révérence,
Devenant la légende d’un amour consumé, douloureux et poignant.
Que nos cœurs retiennent l’image de ces serments défunts,
Dans ce théâtre de ruines, où s’envolent nos désirs mutins.
XXXV
Et lorsque les étoiles, en un ultime éclat luisant,
Regarderont en bas les ruines d’une ville en agonie,
Elles pleureront la triste histoire d’un amour déclinant,
Où l’âme errante, en errance, n’a su briser l’horrible nuit.
La promesse se meurt en silence, dans un songe évanescent,
Et l’espoir, jadis vibrant, s’est perdu en des échos mourants.
XXXVI
C’est ainsi qu’achève son périple, dans la brume infinie,
L’errante, en quête d’un serment, d’un rêve devenu cendre.
Que la ville en ruines garde à jamais sa mélancolie,
Témoin d’un amour sincère que le destin sait fendre.
Dans l’ombre d’un dernier vers, résonne l’ultime refrain,
Celui d’un espoir déchu, d’un adieu scellé dans le chagrin.
XXXVII
Dernier soupir sur la pierre, dernier mot sur la langue,
La promesse non tenue s’éteint en un douloureux cri ;
L’âme errante disparaît, dans la nuit où tout s’enflamme,
Et l’inéluctable tragédie scelle son triste alibi.
Tel un funeste augure, la fin marque son instant
Où l’espérance se dissipe, emportée par le temps.
XXXVIII
Ainsi se conclut la légende aux accents romantiques,
D’un cœur errait en vain dans une ville en ruines, morose ;
La promesse, telle un mirage, demeure rêve épique,
Mais le destin, en toute chose, implacable et silencieux, propose
Une fin inévitable, une tristesse infinie,
Qui laisse en nos âmes meurtries un douloureux cri.
XXXIX
Que ces stances, reflet d’un espoir finalement vain,
Servent à rappeler que même le rêve le plus serein
Doit affronter le courroux du sort et la fin insidieuse,
Où l’amour et l’espérance se brisent en une larme précieuse.
L’errante, par son chemin funeste, incarne le douloureux destin
Où la promesse se dissipe, laissant un souvenir souverain.
XL
Dans la ville en ruines, où la mémoire s’est tue,
Chaque pierre, chaque souffle, porte l’empreinte d’un adieu,
D’un serment jadis fervent, aujourd’hui brisé en poussière,
Où l’âme errante s’efface, seule, dans sa prière.
Et le poème s’achève en un écho de tristesse infinie,
Signalant à jamais qu’en l’espoir résonne la mélancolie.