back to top

Utilisation des poèmes : Tous les poèmes de unpoeme.fr sont libres de droits et 100% uniques "sauf catégorie poésie classique" .

Vous pouvez les utiliser pour vos projets, écoles, affichages, etc., en mentionnant simplement notre site.

⚠️ Les poèmes soumis par nos lecteurs qui souhaitent en limiter l'usage auront une mention spécifique à la fin. En l’absence de cette mention, considérez-les comme libres de droits pour votre usage personnel ou professionnel.

Profitez-en !

Partagez votre talent avec nous ! ✨ Envoyez vos poèmes et histoires via ou utilisez ce formulaire.
Tous les styles sont bienvenus, tant que vous évitez les sujets sensibles. À vos plumes !

Les Voix de l’Éternel Brisé

Plongez dans l’univers sombre et poignant de ‘Les Voix de l’Éternel Brisé’, un poème qui explore les cicatrices invisibles de la guerre, la fragilité des promesses et la quête désespérée d’une rédemption. À travers des images puissantes et des émotions brutes, ce texte vous transporte dans une cathédrale où les murs murmurent des secrets enfouis et où les âmes errantes cherchent en vain la paix.
« `

Les Voix de l’Éternel Brisé

Dans la nef où le silence érige un froid d’absinthe,
Un pas meurtri résonne, écho d’un deuil enceint,
L’homme aux yeux de cendre et d’azur défunt
Traîne l’âme en lambeaux sous les arceaux défunts.

La cathédrale étire ses membres de pierre pâle,
Gisant entre les vitraux saignants de crépuscule,
Les saints de verre pleurent des larmes d’opale
Sur ce soldat fantôme, ombre d’un crépuscule.

Il murmure un nom que les murs ont englouti :
« Ô toi qui m’attendis au seuil des saisons folles,
J’avais tissé l’espoir en armure contre l’oubli,
Mais la guerre a mangé nos promesses frivoles. »

***

Souviens-toi, Clémence, du serment sous les tilleuls,
Lorsque juillet enflammait les nuits d’ambre clair,
Tes doigts mêlés aux miens, noeud plus fort que le feu,
Et le ciel étoilé qui bénit notre hiver.

« Je reviendrai, disais-je, drapé d’éternité,
Aussi sûr que les monts gardent l’aurore captive.
— Et moi, j’attendrai, avait-elle soupiré,
Fût-ce sous les décombres d’une terre plaintive. »

Mais l’acier a ri de nos vœux enfantins,
Les tranchées creusant leur rire vorace
Dans la chair des vivants, dans l’âme des saints,
Jusqu’à ce qu’il ne reste que ce masque de glace.

***

Un soir de fange et de clairons hurlants,
Quand la terre avalait les lueurs d’artifice,
Il vit son frère d’armes, agonisant,
Tordre un dernier mot vers un hypothétique délice :

« Dis à ma femme… » La mort coupa le fil.
Dans sa paume, une bague rougie de mensonges,
Et lui, le survivant, héritier débile
D’un amour étranglé par les épines des songes.

Il courut, pieds nus sur les éclats de guerre,
Portant ce legs maudit à la veuve éperdue,
Mais trouva dans ses yeux un feu de colère :
« Pourquoi lui et pas vous ? » La honte l’a fondu.

***

Depuis, chaque aurore était un drap mortuaire,
Les vivants ressemblaient à des spectres muets,
Et Clémence, là-bas, dans le village austère,
Devenait un mirage aux contours inquiets.

Un jour, une lettre froide comme un linceul :
« Ne revenez plus. L’attente est un leurre.
J’ai pris pour époux celui qui console
Les veuves et les champs que la guerre effleure. »

Les mots dansaient, hyènes sous la lune,
Déchirant sa poitrine en un cri sans écho,
Il mordit l’air salé des mers importunes,
Et jura de briser son cœur déjà si bas.

***

Maintenant, dans l’église où gît son illusion,
Il contemple l’autel noirci de regrets anciens,
Ses mains cherchent en vain la absolution
Mais ne trouvent que poussière et refrains païens.

« Clémence… », répète-t-il aux statues hostiles,
Croyant voir dans la nef ondoyer sa chevelure,
Mais ce n’est qu’un rayon traînant ses reptiles
Sur les dalles en deuil de toute créature.

Soudain, un rire argenté perce les ténèbres :
Une enfant court, légère, entre les piliers gris,
Ses boucles sont d’or pâle, ses pas insouciants,
Elle porte à son cou un médaillon enfui.

L’homme se fige, cœur transpercé d’épouvante :
Le bijou scellait leurs deux visages unis,
Ce joyau qu’il offrit par une nuit brûlante…
L’enfant est son sang mêlé à l’infini.

« Qui es-tu ? », balbutie-t-il, voix de tempête.
La fillette s’arrête, effleurant son secret :
« Maman pleure souvent devant votre portrait…
Mais papa m’a donné des bonbons en disant : ‘Tais-toi.’ »

Le monde bascule. Les murs chantent un requiem.
Il comprend l’indicible, le mensonge enlacé,
Clémence l’avait cru mort — ô doux stratagème ! —
Et l’amour, ce fardeau, s’était donné congé.

***

Il tire de sa veste un poignard de misère,
Celui qui jadis trancha cent chairs ennemies,
Et dans la pénombre où gémissent les pierres,
Il offre à l’illusion son ultime folie.

« Prends donc ce cœur que tu réclamas en tribut,
Ô guerre, ô Clémence, ô Destin sournois !
Puisque l’éternel n’est qu’un mot qui se tordit
Dans la gueule du temps affamé d’inachevés. »

Le métal fond dans sa chair comme un pleur,
Le sang épouse les joints des dalles ancestrales,
L’enfant s’enfuit, emportant dans son cœur
L’énigme d’un sourire éteint sous les décombres.

Et la cathédrale, lentement, se résout en brume,
Emportant dans ses flancs le soldat sans adieu,
Tandis qu’au-dehors, sous la lune qui allume,
Une femme au médaillon pleure un feuillet bleu.

***

« `

Ce poème nous rappelle que les guerres ne se terminent pas sur les champs de bataille, mais continuent à hanter les cœurs et les esprits bien après. Il nous invite à réfléchir sur la fragilité de l’amour, le poids des choix et la quête éternelle de sens dans un monde marqué par la perte. Que reste-t-il de nous lorsque nos illusions s’effondrent ? Peut-être que la réponse réside dans les échos silencieux de nos propres voix brisées.
Guerre| Amour| Perte| Rédemption| Cathédrale| Promesses Brisées| Soldat| Mémoire| Émotions| Illusions| Poème Sur La Guerre Et Lamour| Illusion| Vers Libres Avec Musicalité Et Élégance| Sombre| Un Soldat Revenant Du Front
Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

💖 Soutenez notre travail ! 💖

Si nos poèmes et histoires ont touché votre cœur et apporté un peu de lumière à votre journée, nous vous invitons à soutenir notre projet, chaque don, même modeste, nous aide à continuer à créer et partager ces moments de douceur, de réflexion et d'émotion avec vous.
Ensemble, nous pouvons faire grandir cet espace dédié à la poésie et aux histoires, pour qu’il reste accessible à tous.

Merci de tout cœur pour votre générosité et votre soutien précieux. 🌟

➡️ Faites un don ici

Laisser un commentaire

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici