L’Espoir Trompé, écrit par Adélaïde-Gillette Dufrénoy en 1813, capture avec une sensibilité poignante les émotions complexes liées à l’amour et à la désillusion. Dans ce poème, l’auteur explore la fragilité des promesses amoureuses et la profondeur de la douleur ressentie lors d’un retour inattendu de l’être aimé, soulignant ainsi son talent pour évoquer des sentiments universels. Ce poème reste significatif aujourd’hui, car il rappelle que les espoirs peuvent parfois être trompeurs.
Après un an de mortelles douleurs,
Quand de mes feux j’allais guérir peut-être,
Dans la retraite où je cachais mes pleurs
Soudain j’ai vu l’infidèle apparaître.
Son air ému, son discours enchanteur,
Et son regard, qui, dangereux flatteur,
Quand il le veut dit si bien je t’adore,
D’un doux espoir ont fait battre mon cœur ;
J’osai penser qu’il m’aimerait encore :
Je recueillis ce regard, ce discours,
Cet air ému, cette douce promesse
D’être pour moi comme dans mes beaux jours ;
Mais rien, hélas ! n’était de la tendresse.
Je ne devais qu’au désir d’un moment
De son retour l’ivresse mensongère ;
Mon court bonheur ne fut qu’une chimère ;
Je le paierai d’un éternel tourment.
Extrait de:
1813, Elégies
À travers L’Espoir Trompé, Dufrénoy nous pousse à réfléchir sur la nature éphémère de l’amour et les tourments qu’il peut engendrer. N’hésitez pas à découvrir d’autres œuvres de cette poétesse pour explorer davantage ses réflexions sur l’amour et la perte.