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L’Éternel Écho des Frondaisons Déchues

Plongez dans un univers où le temps semble suspendu, où les souvenirs et les ombres du passé se mêlent à la quête éternelle de l’artiste. Ce poème vous transporte dans une forêt mystérieuse, où chaque feuille murmure un secret et chaque pas résonne comme un écho de l’éternité. Laissez-vous emporter par cette quête poignante de l’impossible, où l’amour et la création artistique se heurtent à l’inexorable passage du temps.
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L’Éternel Écho des Frondaisons Déchues

À l’orée des souvenirs où le crépuscule agonise,
Un homme aux mains tachées d’azur et de mélancolie
Foule les sentiers moussus d’un bois maudit par les cendres,
Cherchant dans l’ombre verte l’éclair d’une symphonie.
Son chevalet, squelette inquiet, grince sous le vent,
Tandis que ses toiles vierges pleurent l’encre du néant.

La forêt respire un secret tissé de lianes et de temps,
Ses chênes centenaires courbés en arche sur les ans,
Gardent les lettres jaunies que l’humus lent dévore,
Messages orphelins serrés dans leurs veines de grès.
Il avance, le peintre, guidé par un chuchotis d’antan,
Une voix de femme égarée dans les cercles du sabbat.

Sous un dais de branches que la lune lacère à regret,
Il trouve une clairière où gît un manoir en exil,
Murmures de porcelaine brisée aux fenêtres béantes,
Escaliers en spirale hantés de pas précipités.
Là, entre les morsures du lierre et les soupirs des plinthes,
Un pupitre de chêne noir lui tend un parchemin vierge.

*« Ô toi qui viens peindre l’âme des choses évanouies,
Sache qu’ici chaque feuille est un psaume de l’attente,
Chaque racine, un fil liant les vivants aux décombres,
Et ma chair n’est plus qu’un souffle dans les ramures tristes.
Cherche au creux du tilleul qui sanglote près de l’étang,
L’aveu que le gel d’hiver n’a jamais su déchiffrer. »*

Il obéit à l’écrit, frôlant les saules en suaire,
Traversant des ruisseaux où nagent des reflets de lunes mortes.
Sous l’arbre écorché vif, une boîte de fer rouillé
Renferme un pli scellé par des larmes cristallisées :
*« Si ces mots parviennent à ton cœur, ô amant chimérique,
Sache que j’ai attendu sous les frimas et les lilas,

Que mes doigts ont usé la pierre à compter les nuages,
Que mes yeux ont vu danser les ombres de nos promesses…
La toison d’or des matins a tourné au lichen fauve,
Et le banc où tu devais m’attendre est un cercueil de lierre.
Je pars ce soir épouser le silence des fondrières,
Car l’heure est un couteau trop lent pour qui espère en vain. »*

Le peintre lit, et soudain le vent porte une mélopée,
Une robe argentée flotte entre les hêtres penchés.
Elle vient, spectre ébloui de douleur et de clairs-obscurs,
Ses cheveux un ruisseau de nuit où se noient les étoiles,
Ses mains, deux colombes pâles cherchant un horizon perdu :
*« As-tu vu passer l’âme qui devait m’arracher à ces fers ?

Je suis l’écho d’un rire étouffé par les feuillages,
La note suspendue entre deux sanglots d’univers.
Peins-moi tel un buisson ardent qui jamais ne consume,
Tel le premier baiser que la mort nous a confisqué. »*
Il saisit ses pinceaux, fou de saisir l’insaisissable,
Mêlant l’ocre des regrets au carmin des agonies.

Des heures il lutte contre le temps qui mord sa toile,
Tentant de fixer l’infini dans les mailles du fugace.
Mais la dame-spectre fond comme brume sous l’aurore,
Laissant derrière elle un sourire de vitrail brisé.
*« Reviens ! » crie-t-il aux fourrés qui ricanent en chœur,
« Dis-moi ton nom, donne-moi les clés de ton purgatoire ! »

Nul écho, hormis un froissement de pages oubliées :
Le manuscrit du temps s’effeuille en pétales de givre.
Il court, éperdu, vers le manoir aux portes verrouillées,
Et trouve au seuil une bague ternie, un ruban fané.
La vérité le frappe en plein cœur : cette ombre amoureuse,
C’est lui, dans un demain déjà pourri par les racines.

Car chaque coup de pinceau l’enfonce dans la toile,
Chaque trait est un fil le liant au drame immémorial.
La forêt rit, car elle est le miroir des éternels dupés,
Ceux qui crurent dompter la mort avec des rêves en pigments.
Il comprend trop tard, l’artiste, que chercher l’impossible,
C’est sceller son âme au calendrier des illusions.

Ses doigts se changent en branches, ses cheveux en lianes,
Son chevalet pousse des racines voraces dans la glèbe.
La dernière toile, miroir trouble où pleure un couple enlacé,
Montre deux fantômes peignant éternellement leur adieu.
Et dans la clairière, une nouvelle stèle murmure aux passants :
*« Ici reposent ceux qui voulurent voler l’aile du Temps. »*

Les saisons tournent, la boîte de fer rouille encore,
Gardant d’autres lettres que nul ne viendra jamais lire.
La forêt, toujours, étend ses bras de brume et de regrets,
Et quelque part, un jeune homme erre avec des pinceaux pâles…

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Ce poème nous rappelle que la quête de l’éternité à travers l’art et l’amour est un voyage sans fin, où chaque pas nous rapproche de notre propre reflet dans le miroir du temps. Il nous invite à réfléchir sur nos propres illusions et sur la beauté éphémère de nos créations. Peut-être que l’éternité réside non pas dans ce que nous cherchons à capturer, mais dans l’acte même de chercher, dans l’écho de nos rêves qui résonne à travers les âges.
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Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

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