Lorsque l’avril renaît sous l’azur éclatant,
Notre amour est la fleur que la sève réveille ;
Un parfum de jeunesse, un frisson haletant,
Tel le vent qui murmure à ta rose vermeille.
Sous le zénith ardent de l’été glorieux,
La passion se déploie en rayons de lumière.
Nous buvons la chaleur dans l’abîme des cieux,
Et la terre s’endort, languissante et prière.
Mais l’automne survient, mélancolique et doux,
Dispersant ses regrets sur la mousse fanée.
Le temps semble pleurer, mais il veille sur nous,
Car l’âme se souvient de l’ivresse donnée.
Enfin l’hiver étend son manteau de blancheur,
Le monde est un silence où tout s’évanouit.
Mais ta main dans ma main garde sa profondeur,
Et l’amour, sous la neige, est un astre qui luit.

