Ton souffle sur mon cou, divine incandescence,
Éveille le frisson d’un désir retenu ;
Ta main brûlante et douce, en sa folle cadence,
Dessine les contours d’un monde méconnu.
Dans l’ombre de la chambre où le temps se suspend,
Nos cœurs battent l’appel d’une ivresse charnelle ;
L’air vibre, parfumé, et mon être comprend
Que cette soif de toi se veut intemporelle.
C’est l’alchimie sacrée où l’âme se délie,
Pour boire à la liqueur de tes lèvres de feu ;
Dans cet abîme obscur où la raison s’oublie,
Nous ne formons qu’un seul et magnifique aveu.
Ô fusion des esprits par la grâce des corps !
Dans ce balancement de fièvres et de soupirs,
Nous touchons l’infini, sans trêve ni remords,
Brûlés par la beauté de nos vastes plaisirs.

