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Lettre
Le poème ‘Lettre’ de Pierre Minet est une œuvre complexe qui explore les dédales de l’esprit humain. Écrit au 20ᵉ siècle, ce poème illustre les luttes internes entre l’espoir et le désespoir, tout en utilisant des métaphores riches pour laisser transparaître une réflexion profonde sur la condition humaine. Dans cet univers poétique, Minet nous invite à plonger dans ses pensées les plus intérieures, rendant son travail à la fois accessible et mystérieux.
Un petit pastel de mon âme, s’il vous plaît ? Pourquoi cherchez-vous encore où se trouvent les béatitudes ? Le temps est au soleil, peut-être y arriverez-vous plus facilement. Je suis devenu un petit taureau pensif – je recule devant mille obstacles avec des bonds craintifs. Un petit taureau poétique, ah !ah ! J’aperçois de grands disques blancs que l’on précipite soudain dans un gouffre, – je crie et je glisse la nuit à travers les hautes herbes – je ne trouverai jamais, mais qu’importe ? Je vous replonge dans ma tête avec un bruit de guitares. Vous connaissez ces plaintes criardes qui semblent venir du désert ? – et j’aperçois les chameaux rangés comme des soldats devant le petit nègre, chacun un morceau de sucre dans la bouche. J’ai peur. Les clowns, les clowns. J’ai peur. Je me cache, coagulation de mes forces. Des bras battent désespérément l’air qui se casse avec un bruit de verre. Rêverie. Abrutissement aquatique. Que sais-je ? Je suis soudain, entouré de chiffres et je jongle. Enorme. Les poissons, les rats, les animaux du ciel, tous, tous, je vous dis, et cela est une vérité ? Vérité… Vérité…ité… film, suite, suite et encore. Hier, je me souviens d’avoir joué avec la nuit – j’étais, très haut, sur un lac – je ne comprends plus – Et vous ? Les oiseaux plongent, et chacun emporte dans son vol la tête d’une cuisinière. Lamentation. J’ai vu cela. Je sais que votre cœur est une plage de marbre. Vous souffrez. Je sens les trains, voyous qui déambulent, courir sur vitre surface. A moi ! Nonchalance des images. Ressemblent- elles au format de ma vérité ? Je ne sais rien – à peine au front une tache noire. Angoisse des lignes. Je suis enfermé dans a chambre. Je sais que je suis un cube qui flotte dans l’air. Vertige. « L’éternité », comme on dirait un chapeau de gendarme – Epouvantail Je rallume mon cœur – éteint – rien à faire, il ne vivra plus très longtemps. Habitude du néant – trop, peut-être – Irrésistible comique, digne d’un chevaux- de-bois – Et voilà l’Idéal ! Vive l’Idéal ! – En avant – l’élite sublime s’ébranle. Je suis – Marche militaire – pourquoi pas ? On arrive à une hauteur dominant un très profond précipice. Allez, l’élite ! – Tous tombés. Je reste seul, avec – naturellement – l’espoir qui est toujours derrière moi en attente. Espoir. Coup de canon. – semblable épopée qui s’avance mécaniquement – Espoir en nous ? Vous en riez. Alors, la cloche ! Nous nous réveillerons bien un jour, nom de Dieu ! Le bateau coule Dans une tempête de fleurs – Seul – assis sur la paresse – J’effeuille ma marguerite.
Ce poème nous pousse à réfléchir sur nos propres incertitudes et espérances. N’hésitez pas à explorer davantage les œuvres de Pierre Minet et à partager vos réflexions sur ses écrits.