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Lettre Verticale

Dans ‘Lettre Verticale’, Bernard Noël nous invite à une exploration profonde de l’interaction entre le corps et la mémoire. Écrit en 1998, ce poème se distingue par sa structure libre et son langage riche, reflétant les préoccupations contemporaines sur l’identité et l’existence. À travers des métaphores puissantes, l’auteur évoque la lutte intime du protagoniste face à l’absurdité de la vie, tout en cherchant une forme de présence authentique.
henri
ce corps sous le plafond de soi
encore un traÃŪne fatigue
nous n’avons qu’une goutte d’Être
rÃĐpandre ce reste serait comme
inonder la Chine avec une cuillÃĻre
mais mourir mais marcher mais manger
insuffisent pas d’à quoi bon pourtant
chercher d’abord l’ÃĐcart propice puis
habiter un silence on peut
ainsi planter sans façon dans sa tÊte
un cri un clou une pensÃĐe en se disant
x’a serait autrement bien pire
qu’est-ce qui est humain une histoire
une histoire de cœur ne fait pas l’affaire
idÃĐe action ce sont des loques
je n’est qu’un effort de prÃĐsence à soi
et un outil fou
fut visage fut noir fut trace
un discours à des dÃĐcapitÃĐs
sous le vent de la grande bouche
l’usage tient lieu de courbure au corps
au corps comme à la terre
nous avons notre creux ailleurs
un petit froid la clÃĐ perdue dans l’horizon
il vaut mieux plier sa mÃĐmoire
tout et rien quelle fumÃĐe
rire au ras des lettres fait de l’air
engranger un grain de sable en fait aussi
maison maison à quoi sert la tÊte
une ombre s’enlise dans les yeux
et la nuit remue
la patience un savon parfait pour les nerfs
en ce siÃĻcle clouÃĐ au prÃĐsent chacun
sÃĐparÃĐ chacun dans la grande banquise
parmi ÃĐclats tessons charpies tas tenaces
ailleurs pas d’ailleurs pas de rage non plus.
Extrait de:
1998, Vers Henri Michaux, (Unes)
Ce poème de Bernard Noël pousse à une réflexion sur le rapport au corps et à la mémoire, invitant les lecteurs à considérer leurs propres expériences de vie. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de cet auteur fascinant ou à partager vos pensées sur ce poème.

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