L’Aube de Nos Cœurs
L’or pâle du matin traverse les volets,
Et vient caresser l’ombre où ton corps se repose ;
Sur ta lèvre fleurit la couleur d’une rose,
Loin du bruit de la ville et de ses feux follets.
Tu dors, et je contemple, ému, ton doux visage,
Enfouis dans la chaleur des draps de lin froissé.
Le temps, pour un instant, semble s’être lassé,
Et suspend son envol près de notre rivage.
L’arôme du café s’élève, vaporeux,
Tandis que le soleil inonde notre chambre.
Ton soupir est pareil au parfum de l’ambre,
Ô réveil bienheureux, ô destin amoureux !
Tes cils battent soudain, chassant le dernier rêve,
Un sourire naissant éclaire ce séjour.
Je murmure tout bas : « Bonjour, mon tendre amour »,
Bénissant la clarté de ce jour qui se lève.

