L’aube glisse son or à travers les volets,
Éveillant la chambre d’une clarté divine ;
Les oiseaux chantent l’hymne aux accords violets,
Et le jour triomphant sur ton front se devine.
Tu dors encore, amour, en la chaleur des draps,
Oubliant pour l’instant le tumulte du monde ;
Je contemple tes traits que le songe ne lasse pas,
Dans cette paix suave, éternelle et profonde.
L’arôme du café s’élève, vaporeux,
Promesse d’un matin aux saveurs d’ambroisie ;
Rien ne vaut ce réveil, tendre et langoureux,
Où mon âme à la tienne est par l’amour saisie.
Ouvre tes yeux d’azur, mon doux astre vivant,
Car la vie nous appelle à ses joies éphémères ;
Je puiserai ma force, heureux et fervent,
Dans l’éclat de ton rire et tes grâces légères.

