La journÃĐe enfin s’est ÃĐteinte,
L’ombre calme efface l’empreinte
De ses clartÃĐs et de son bruit;
Tout ce thÃĐÃĒtre, oÃđ l’on t’adore,
N’est plus qu’une salle sonore
OÃđ ta voix retentit encore
Comme un faible ÃĐcho qui s’enfuit.
La colonnade illuminÃĐe
Se perd dans l’ombre et nous paraÃŪt
Une sombre et noire forÊt.
Sortant d’une terre minÃĐe.
Nos pas ÃĐbranlent en passant
Le sourd plancher retentissant
Qui rÃĐsiste à ton pied glissant
Comme une ville ruinÃĐe.
Et toi, tu rÊves solitaire,
Toi, l’ÃĒme de ce corps dÃĐsert,
O toi, la voix de ce concert
Qui ce soir enchantait la terre,
Tu viens de remonter aux deux
Ainsi qu’un oiseau gracieux
Se tait, et dans son nid soyeux
Cherche la paix et le mystÃĻre.
Mais dans son nid le doux oiseau
Dort mollement sur sa couvÃĐe;
Et sur sa couche inachevÃĐe
S’arrondit comme en un berceau;
Il met sa tÊte sous sa plume,
BaignÃĐ des vapeurs de la brume
Qui monte à astre du ruisseau.
Et toi, tu penses et tu pleures.