Sur l’immense horizon où mon regard s’égare,
Cet astre d’argent pur, témoin de nos soupirs,
Nous unit dans la nuit, ô céleste phare,
Et porte vers tes yeux mes plus tendres désirs.
Le drap froid me rappelle une absence cruelle,
Et le silence lourd pèse sur la maison ;
Mais l’âme franchit tout, fidèle sentinelle,
Défiant les complots de la vaste saison.
Une lettre, un écho, sur l’écran qui s’allume,
Vient briser la distance et l’amer isolement ;
Ton amour est ce feu qui traverse la brume,
Promesse d’un retour, sacré dévoilement.
Je compte les soleils, je décompte les heures,
Jusqu’à l’instant béni de nos corps retrouvés ;
Qu’importe l’océan, si dans mon cœur demeures,
L’amour vaincra le temps, sur nos rêves gravés.

