L’horizon infini nous sépare en ce lieu,
Et le vent porte au loin le soupir de ma bouche ;
Je contemple l’azur pour y chercher tes yeux,
Quand l’ombre de la nuit sur le monde se couche.
Vois-tu cet astre d’or qui luit au firmament ?
Il veille sur ton front comme il garde le mien ;
C’est le pont de lumière, ô mon divin amant,
Qui unit nos destins par un céleste lien.
L’absence est un désert où fleurit la mémoire,
Chaque heure qui s’enfuit me rapproche de toi ;
Je garde en mon esprit, comme un secret de gloire,
La douceur de ta voix qui résonne en émoi.
Qu’importent les chemins, les mers et les montagnes ?
Notre amour est plus fort que le temps et l’espace ;
Bientôt nous marcherons dans les mêmes campagnes,
Et l’éternel baiser que nulle fin n’efface.

