Le Serment des Étoiles
L’horizon se déploie comme un vaste océan,
Séparant nos baisers par l’écume des jours ;
Mais l’esprit n’a que faire, en son vol de géant,
De ces lieues qui voudraient entraver nos amours.
Quand la lune d’argent, dans sa robe de nuit,
Éclaire ma fenêtre aux reflets de l’absence,
Je sais que ta prunelle, où l’étoile reluit,
Contemple le même astre en un même silence.
Je guette le message, un mot, un doux écho,
Pour tromper la lenteur du temps qui se prélasse ;
L’attente est un navire au gré du sirocco,
Cherchant le port serein de ta tendre surface.
Garde espoir, mon aimée, car l’aube reviendra,
Où l’exil cessera son chagrin éphémère ;
Bientôt mon bras fervent, enfin, t’enlacera,
Loin des yeux, près du cœur, par-delà la frontière.

