Dans l’ombre de tes yeux, je vois l’aube poindre,
Un brasier dévorant sous le masque du froid.
Nos souffles suspendus ne demandent qu’à se joindre,
Quand le monde s’efface et ne laisse que toi.
L’air vibre entre nos corps comme un arc de chaleur,
Une foudre invisible, un aimant souverain ;
Et ton effleurement fait chavirer mon cœur,
Comme un navire ivre sur un océan d’airain.
C’est un vertige ardent, une chute infinie,
Où l’esprit se dissout dans la fièvre des sens.
Par une étrange et mystique alchimie,
Nous devenons l’écho d’un désir incandescent.
Ni parole ni cri, seul règne le silence,
Chargé de cette électricité qui nous lie.
Dans ce temple charnel où tout recommence,
Je brûle de goûter à ta douce folie.

