Dans l’abîme des jours, soudain tu m’apparais,
Comme l’éclair déchirant l’ombre des sombres forêts.
Une fièvre me prend, une soif, un délire,
Que seul ton doux baiser pourrait enfin guérir.
Je suis l’aimant captif de ta force invisible,
Attiré vers ton âme, astre clair et terrible.
Tout le reste s’efface en un morne brouillard,
Je ne vis désormais que pour ton seul regard.
C’est un feu dévorant, une torche vivante,
Une lave qui court, une ardeur qui tourmente.
Quand ta main frôle la mienne, un frisson absolu
Me murmure tout bas que je suis résolu.
Aimons-nous sans attendre, ô mon unique étoile !
Déchirons du destin le lourd et triste voile.
Dans ce chaos brûlant, soyons l’éternité,
Unissant nos deux cœurs en une seule clarté.

