Un abîme de fer nous sépare à jamais,
Le monde a condamné nos vœux et nos délires ;
La raison nous défend tout ce que je promets,
Et la société brise nos doux sourires.
Mais qu’importe l’interdit quand l’âme est un brasier ?
Ton nom brûle mes lèvres comme un divin poison.
Je maudis le destin qui voulut nous lier,
Pour mieux nous arracher à notre propre maison.
Ils parlent de vertu, de rang et de sagesse,
Mais entendent-ils l’orage au fond de notre cœur ?
Cet poème amour impossible est ma seule richesse,
Une fleur de douleur qui grandit dans la peur.
Puisque nous ne pouvons vivre sous leur soleil,
Aimons-nous dans l’éclat de la foudre et du vent.
Mourir d’aimer ainsi n’a point de nul pareil,
Car l’amour interdit est le seul qui soit grand.

