Comme un aimant fatal, ton regard m’a saisi,
Dans l’ombre de la nuit où mon âme chavire.
Je suis le voyageur par ta flamme choisi,
Brûlant de cet élan que nul ne peut décrire.
Le monde s’abolit quand tes mains me frôlent,
Il n’est plus de clarté que dans l’or de tes yeux.
Nous sommes l’incendie et le vent qui le frôlent,
Un orage sacré, superbe et furieux.
C’est la fièvre du sang, l’urgence du délire,
Une soif que les dieux ne sauraient apaiser.
Sur tes lèvres de feu, je ne veux que relire
Le secret du bonheur scellé par un baiser.
Laisse le temps mourir à nos portes closes,
Car l’éternité même envie notre amour.
Nous vivons l’absolu, l’éclat pourpre des roses,
Avant que ne renaisse un pâle et triste jour.

