Quand l’abîme se creuse et que le ciel se voile,
Que ton cœur égaré ne voit plus nulle étoile,
Sache que je suis là, tel un roc souverain,
Bravant les flots amers et le sombre chagrin.
Si ton âme se brise aux écueils de la vie,
Par la douleur soudaine et cruelle ravie,
Je me ferai rempart, citadelle de fer,
Pour briser les assauts de ce glacé hiver.
Je serai ce fanal dans la nuit qui t’oppresse,
Une main qui se tend, une douce caresse.
N’aie crainte du silence ou des pleurs étouffés,
Sur mon épaule, viens, tes maux sont réchauffés.
Laisse hurler le monde et sa fureur vaine,
Je porterai le poids de ta trop lourde peine.
Repose-toi sur moi, mon amour, mon écho,
Je suis le port tranquille où s’apaise le flot.

