La vie n’est qu’une petite seconde,
Regarde au ciel c’est là qu’il naît
Le rêve qui rend les âmes damnées.
Les passants s’accrochent aux pierres muettes dans un présent qui semble révolu et fait,
La ville , crasseuse, vagabonde sous les pieds des hommes qui écrasent le fruit et mordent à la noie,
Le roi vous parle:
Peuple chauvin aux gestes brutes
Qui passe la vie dans une lutte,
La réussite n’est pas un droit
Mordue de force telle une proie.
Peuple vilain aux traits violents
Que les péchés rendent excellent,
La grande richesse n’est pas l’argent
Gagné d’un clin vite et urgent.
Peuple hâbleur aux pensées pires
Que le mensonge d’un beau sourire,
Etre célèbre n’est pas un gain
Obtenu lors d’un bain sanguin.
Les passants se bousculent pour baiser le sou dans la paume du chef debout,
La ville tremble et enterre sa honte dans les gravas de ses ruines vendues à un futur qui semble accompli et fait,
Le poète écrit.
Relève tes yeux vers la montagne
Derrière l’étoile qui file et gagne,
Regarde les oies aux ailes qui vibrent
Chantant des becs des airs libres.