Nous l’avons ingurgité un peu plus vite que la fièvre
Puis ton œil qui répand
du baroud épais
sur des couleurs
qui furent celles de mon œil
Il y a des lunes dans l’espace de notre maison
Elles puisent
et envoient du sang
dans les artères de l’air
«
Elles étaient des cœurs, dis-tu du temps où les épis de l’amour écoutaient le délire du soleil »
«
Et maintenant que nous devons partir, sache que ce sont les yeux des antilopes qui vont nous secourir sur le pont le pont que nous allons traverser un peu plus haut que la fièvre
»
«
N’oublie pas
puisque nous allons partir
de prendre les couteaux d’or
car sur notre chemin
il y a une montagne silencieuse
qui amasse le souffle des moineaux
et lance sur les marcheurs de nuit désarmés
les yeux des crimes »
«
Regarde
Ce sont les perroquets
s’échappant de tes pas
qui composent avec des vertèbres
une sonate sur les difficultés de la parole »
La danse est certes plus facile mais le cœur de la musique est lourd du sel de la nuit
Et le musicien ?
Sont venus des médecins spécialistes de l’œil du (alon et de la gorge
Ils l’ont ligoté, pendu à des cordes vocales
Ses pieds pendent, pendent se rétractent, se dilatent
Ils accordent le vent de l’enfance