back to top

Utilisation des poèmes : Tous les poèmes de unpoeme.fr sont libres de droits et 100% uniques "sauf catégorie poésie classique" .

Vous pouvez les utiliser pour vos projets, écoles, affichages, etc., en mentionnant simplement notre site.

⚠️ Les poèmes soumis par nos lecteurs qui souhaitent en limiter l'usage auront une mention spécifique à la fin. En l’absence de cette mention, considérez-les comme libres de droits pour votre usage personnel ou professionnel.

Profitez-en !

Partagez votre talent avec nous ! ✨ Envoyez vos poèmes et histoires via ou utilisez ce formulaire.
Tous les styles sont bienvenus, tant que vous évitez les sujets sensibles. À vos plumes !

Logement de L’œil

Dans ‘Logement de L’œil’, Jacques Izoard nous invite à explorer les subtilités de la perception humaine, mêlant sensualité et observations précises. Écrit au 20ᵉ siècle, ce poème témoigne de la capacité unique de l’œil à capturer la réalité tout en révélant les émotions qui lui sont associées. Avec un style audacieux, Izoard utilise une multitude d’images pour évoquer une expérience immersive, fascinant les lecteurs par sa profondeur et sa richesse.
L’œil loge l’acacia, le vaudou muet des tempes, les clefs hérissées dans leurs étuis, la maison menue et les minuscules escaliers, les onguents sobres et les femmes nerveuses. Œil aigu du siffleur dont le sifflet déchire l’alun d’octobre ou brise l’ceil-rouet des étables. Je me souviens de l’œil dans la serrure: longues jambes de femme ou vêtements très fins de lin, d’étoffe anglaise. Une boule de laine, immense, gît à mes côtés, respire dans la chambre ; à ses côtés, je demeure clos. Je l’aime. Nulle porte, et des murs de chaux. Me voici couvert de poudre vive sous mes multiples peaux. Œil d’ogre incestueux pour le délice des sœurs et des cousins. Œil frelon qu’un dard crève : aiïuïiïuïïe ! Coup de poing énucléé: l’œil nous fige (Adore le borgne aux bandeaux bleus). Epée sous les paupières, ou long fil blanc cousu à l’intérieur du corps. Petit œil du phallus au bout de ma langue: un seul serpent de lait paralyse les épaules du voleur et, soudain, s’avance dame Myopie et son bâton blanc : glauque attirail des vapeurs, des brumes, des flous, des douceurs tremblées. Aveugle essaim qui dégorge poissons par milliers ou tombereaux d’aiguilles. Plie la pupille sous l’ongle. Un rémouleur adolescent répand amandes par milliers, un pétale sur chaque œil. Courte vue très douce à portée de bras: le corps qu’on aime, qu’on touche, et c’est toute la peau qui voit le voyeur.
Ce poème, par sa complexité et son intensité émotionnelle, incite à réfléchir sur la manière dont nous percevons notre environnement et sur le pouvoir de l’œil comme symbole de connaissance et de désir. N’hésitez pas à plonger plus loin dans l’univers poétique de Jacques Izoard et à partager vos réflexions.

💖 Soutenez notre travail ! 💖

Si nos poèmes et histoires ont touché votre cœur et apporté un peu de lumière à votre journée, nous vous invitons à soutenir notre projet, chaque don, même modeste, nous aide à continuer à créer et partager ces moments de douceur, de réflexion et d'émotion avec vous.
Ensemble, nous pouvons faire grandir cet espace dédié à la poésie et aux histoires, pour qu’il reste accessible à tous.

Merci de tout cœur pour votre générosité et votre soutien précieux. 🌟

➡️ Faites un don ici

Laisser un commentaire

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici