Je garde au fond de moi, dans l’ombre et le silence,
Un secret éclatant que nul ne peut savoir ;
Je tremble à ton regard, je crains ta présence,
Mais je cherche tes yeux comme on cherche l’espoir.
Mon visage est un masque, un marbre indifférent,
Mais l’âme est un volcan qui brûle en sa prison ;
Je t’écris chaque nuit, d’un geste dévorant,
Des aveux que l’aurore efface à l’horizon.
Tu marches sans savoir dans mon jardin intime,
Où chaque fleur éclot au seul son de ta voix ;
Cet amour est un gouffre, un vertigineux abîme,
Je me perds dans l’écho de tes moindres émois.
Peut-être qu’un beau jour, la clarté souveraine
Dissipera la brume où je cache mes pleurs ;
En attendant l’instant où s’éteindra ma peine,
Je peins l’amour caché au creux de mes douleurs.

