L’été brûlant s’enfuit vers d’autres horizons,
Et l’or de nos amours couvre les frondaisons.
Vois-tu ce ciel de perle où s’éteint la lumière ?
La nature s’endort, languissante et altière.
Il fait froid au dehors, les sentiers sont noyés,
Mais gardons la chaleur de nos cœurs, ô choyés.
Qu’importe si la fleur dans l’allée se flétrit,
Tant que notre serment, mon âme, y refleurit.
Nous n’avons plus besoin de la fièvre solaire,
Ni de ces passions qui dictent la colère.
Notre amour est pareil à ce chêne rougi,
Plus fort sous la tourmente et par le temps régi.
Viens près de l’âtre clair, écoute la saison,
Chanter sa mélodie au seuil de la maison.
Les ans peuvent passer comme l’eau sous le pont,
À l’hiver qui menace, un baiser nous répond.

