Au creux du vent, l’oasis garde des couches de temps empilées comme des tapis. Les pierres racontent les caravanes et les rois, l’ombre des mausolées et le frémissement des jardins. Ici se mêlent sel du désert, fumée d’épices et thé à la menthe; la cité respire une longue histoire.
Merv, récit en strophes d’argile et de soleil
Empreinte seldjouk, Sultan Sanjar veille en mausolée, puis la plaie de 1221 des Mongols fut cruelle et brisa l’or.
Ruines de Sultan Kala et d’Erk Kala, caravansérails et remparts qui gardent le murmure des marchés et des palmiers d’or.
Vagues de dunes, jardins d’oasis, adhan dans l’air, parfums de jasmin et d’épices: l’horizon se tait et reluit encore d’or.
Je parcours tes sentiers où la mémoire refuse l’oubli, où chaque pierre tolère la nuit et offre l’aube. Les vestiges sont des cartes, les minarets des aiguilles qui pointent les récits des hommes. Viens écouter la ville qui se relève, entre poussière et lumière, et goûter sa patience millénaire.
Clés de Lecture du Poème
Genre Poétique: acrostiche, chanté en voix sobre et renouvelée.
Thèmes Abordés: amour de la cité, mémoire historique, résilience après la destruction (Mongols, 1221), splendeur seldjouk, vie sur la Route de la Soie.
Atmosphère Évoquée: ocres et noirs d’encre, senteurs de jasmin, épices et thé à la menthe, son lointain d’adhan et murmure de marché.
Invitation du Poète: venir arpenter les remparts de Sultan Kala, contempler le mausolée de Sultan Sanjar, fouler les caravanes oubliées et s’émerveiller devant l’oasis renaissante.