Utilisation des poèmes : Tous les poèmes de unpoeme.fr sont libres de droits et 100% uniques "sauf catégorie poésie classique" .
Vous pouvez les utiliser pour vos projets, écoles, affichages, etc., en mentionnant simplement notre site.
⚠️ Les poèmes soumis par nos lecteurs qui souhaitent en limiter l'usage auront une mention spécifique à la fin. En l’absence de cette mention, considérez-les comme libres de droits pour votre usage personnel ou professionnel.
Profitez-en !
Mon Habit
Le poème ‘Mon Habit’ de Pierre-Jean de Béranger, écrit en 1843, est une illustration émotive et mélancolique de la relation singulière entre un homme et son vêtement. Dans un contexte où la mode évolue rapidement, ce poème demeure pertinent par sa réflexion sur la fidélité, les souvenirs et l’identité personnelle. À travers des vers touchants, Béranger nous invite à considérer la signification plus profonde de ce qui nous entoure.
Sois-moi fidèle, ô pauvre habit que j’aime ! Ensemble nous devenons vieux. Depuis dix ans, je te brosse moi-même, Et Socrate n’eut pas fait mieux. Quand le sort à ta mince étoffe Livrerait de nouveaux combats, Imite-moi, résiste en philosophe : Mon vieil ami, ne nous séparons pas. Je me souviens, car j’ai bonne mémoire, Du premier jour où je te mis. C’était ma fête, et pour comble de gloire, Tu fus chanté par mes amis ; Ton indigence, qui m’honore, Ne m’a point banni de leurs bras. Tous ils sont prêts à nous fêter encore : Mon vieil ami, ne nous séparons pas. A ton revers, j’admire une reprise : C’est encore un doux souvenir. Feignant un soir de fuir la tendre Lise, Je sens sa main me retenir. On te déchire, et cet outrage Auprès d’elle enchaîne mes pas. Lisette a mis deux jours à tant d’ouvrage : Mon vieil ami, ne nous séparons pas. Y’ai-je imprégné des flots de musc et d’ambre Qu’un fat exhale en se mirant ! M’a-t-on jamais vu dans une antichambre T’exposer au mépris d’un grand ? Pour des rubans, la France entière Fut en proie à de longs débats. La fleur des champs brille à ta boutonnière : Mon vieil ami, ne nous séparons pas. Ne crains plus tant ces jours de courses vaines Où notre destin fut pareil : Ces jours mêlés de plaisirs et de peines, Mêlés de pluie et de soleil. Je dois bientôt, il me le semble, Mettre pour jamais habit bas. Attends un peu ; nous finirons ensemble : Mon vieil ami, ne nous séparons pas. Extrait de: Toutes les chansons de Béranger (1843)
En conclusion, ‘Mon Habit’ nous rappelle l’importance des objets porteurs de mémoire et de sentiments. Ce poème éternel inspire à chérir les détails du quotidien, tout en nous incitant à explorer davantage l’œuvre de Pierre-Jean de Béranger.