Quâun peuple jette aux rois cimentent le progrÃĻs ;
Je croyais quâil est beau, sur la place publique,
De crier, lâarme au poing : Vive la RÃĐpublique !
Jâaurais voulu mourir dans ma naÃŊvetÃĐ
Pour la dÃĐmocratie et pour la libertÃĐ ;
Le peuple ÃĐtait pour moi ce champ encore en friche
OÃđ germe lâavenir dans un sol gras et riche ;
Je croyais quâau bonheur chacun aurait sa part.
Et que lâhumanitÃĐ sâen allait quelque part !
Oh ! que jâÃĐtais enfant dans ma noble croyance !
Les leçons du malheur et de lâexpÃĐrience
Ont corrigÃĐ mon cÅur, et mon rÊve est brisÃĐ.
ÂŦ Des vieilles royautÃĐs le vase est ÃĐpuisÃĐ, Âŧ
Dites-vous ; ÂŦ nous voulons du temple populaire
GÃĒcher avec du sang le ciment sÃĐculaire. Âŧ
Hommes ! infirmes nains qui faites les gÃĐants.
Qui remuez les cieux pour bÃĒtir des nÃĐants,
Et croyez recueillir lâhÃĐritage dâHercule,
Que votre orgueil stupide est vain et ridicule !
O mouches, vous croyez dâun effort martial
Faire avancer dâun pas le coche social !
Et vous ne voyez pas que le monde sans terme
Tourne autour dâun poteau comme un cheval de ferme :
Que vos efforts sont vains, et que lâhumanitÃĐ
Est un coucou traÃŪnÃĐ par la fatalitÃĐ.