Sur la rive où le ciel touche l’eau, je déplie mes pas et mes souvenirs.
La poussière ocre, les épices et le jasmin s’entrelacent au souffle du Niger.
Chaque pierre porte un nom, chaque étal une histoire, chaque appel à la prière un écho.
Je marche, attentif, et la ville se confie comme on parle au soir.
Chant des berges et des marchés
Imposée capitale en 1926 sous l’administration coloniale, affirmée à l’indépendance de 1960, elle tient sa place au bord de l’eau.
Au Musée National Boubou Hama et près de la Grande Mosquée, la mémoire se recueille et se lave à l’eau.
Marchés animés, artisans du Grand Marché, et le Pont Kennedy qui rassemble les rives, tout glisse comme un bateau d’eau.
Echos zarma et hausa, chants et prières qui percent le ciel sahelien, la vie y coule, tenace et claire comme l’eau.
Yeux tournés vers le crépuscule, on vient pour les couchers, les saveurs et la douceur des jardins d’eau.
Traverse la ville, écoute les voix mêlées au courant: enfants, marchandes, muezzin et rameurs.
Goûte le thé à la menthe, flâne entre étals et galeries, cherche les traces du passé et des renaissances.
Niamey offre ses pierres, ses musées et ses marchés; elle t’invite à mesurer le temps au rythme du fleuve.
Viens pour l’histoire, reste pour les rencontres et repars avec un coucher de soleil au fond du cœur.
Clés de Lecture du Poème
Genre Poétique: acrostiche et chant lyrique (ton contemplatif et épique).
Thèmes Abordés: amour de la cité, mémoire coloniale (capitale depuis 1926), indépendance (1960), résilience des peuples Zarma et Hausa, patrimoines vivants.
Atmosphère Évoquée: teintes ocre et gris-bleu du fleuve, senteurs de jasmin et d’épices, bruissement de marché et appels à la prière, crépuscule sahelien.
Invitation du Poète: franchir le Pont Kennedy, visiter le Musée National Boubou Hama, errer dans le Grand Marché, goûter la vie quotidienne au bord du Niger.