Le sonnet ‘O Nuict, Heureuse Nuict’ d’Antoine Favre nous transporte dans un dialogue poétique entre l’obscurité et la lumière. Écrite au XVIIe siècle, cette œuvre explore les thèmes de la spiritualité et de la transcendance à travers une représentation fugace de la nuit. Elle reste significative dans le paysage de la poésie française pour sa profondeur émotionnelle et son approche lyrique de la foi.
O nuict, heureuse nuict, plus blanche que l’aurore,
Plus belle que le jour par son astre esclairé,
Qui pour nous faire voir ce
Christ tant désiré
Ouvrez en même temps le ciel, la terre encore.
Chasse loing de mon cœur ce froid, qui le dévore,
Et ces obscurs brouillas dont il est entouré,
Afin qu’à ceste fois par tes feux espuré,
Il coure voir son
Dieu, et le voyant l’adore.
Ja des
Anges j’entends les langages nouveaux,
Que m’enseignent le beuf, et l’asne, et les drapeaux.
O quelle humilité, quel amour, quelle grâce !
Mais que me vaut, mon
Dieu, de te voir tel object,
Si ton œil ne me rend plus capable suject
Pour qui ton œil ça-bas ait daigné prendre place !
Ce poème invite le lecteur à réfléchir sur la dualité entre la nuit et la lumière, symbolisant la quête de la divinité. Plongez davantage dans l’œuvre d’Antoine Favre pour découvrir d’autres facettes de son génie poétique.