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Ode a Priape – Ode

L’Ode à Priape, écrite par Alexis Piron, est un poème audacieux qui s’aventure au cœur des plaisirs et de l’érotisme. Publiée au 18ᵉ siècle, cette œuvre dépeint avec humour et provocation la physique de la sexualité humaine à travers la figure mythologique de Priape, le dieu de la fertilité. Par ses vers, Piron invite les lecteurs à célébrer la jouissance corporelle, une thématique qui résonne encore aujourd’hui.
Foutre des neuf garces du
Pinde,
Foutre de l’amant de
Daphné ‘,
Dont le flasque vit ne se guindé
Qu’à force d’être patiné.
C’est toi que j’invoque à mon aide,
Toi, qui, dans les cons, d’un vit raide
Lances le foutre à gros bouillons ;
Priape, soutiens mon haleine,
Et pour un moment dans ma veine
Porte le feu de tes couillons.
Que tout bande, que tout s’embrase,
Accourez putains et ribauds.
Que vois-je ! où suis-je ! ô douce extase !
Les cieux n’ont point d’objets si beaux :
Des couilles en blocs arrondies.
Des cuisses fermes, rebondies.
Des bataillons de vits bandés.
Des culs ronds sans poil et sans crottes,
Des çons, des tétons et des mottes,
D’un torrent de foutre inondés.
Restez, adorables images,
Restez à jamais sous mes yeux ;
Soyez l’objet de mes hommages,
Mes législateurs et mes dieux.
Qu’à
Priape on élève un temple.
Où jour et nuit l’on vous contemple,
Au gré des vigoureux fouteurs :
Le foutre servira d’offrande,
Les poils et couilles de guirlande.
Les vits de sacrificateurs.
Aigle, baleine, dromadaire,
Insecte, animal, homme, tout
Dans les cieux, sous l’eau, sur la terre,
Tour nous annonce que l’on fout.
Le foutre tombe comme grêle,
Raisonnable ou non, tout s’en mêle ;
Le con met tous les vits en rut,
Le con du bonheur est la voie,
Dans le con gît toute la joie,
Mais hors du con poinr de salut.
Que l’or, que l’honneur vous chatouille,
Sots avares, vains conquérants,
Vivent les plaisirs de la couille,
Et foutre des biens et des rangs.
Achille aux rives du
Scamandre,
Pille, détruit, met tout en cendre;
Ce n’est que feu, que sang, qu’horreur;
Un con paraît, passe-t-il outre ?
Non, je vois bander mon
Jean-foutre,
Ce héros n’est plus qu’un fouteur.
Quoique plus gueux qu’un rat d’église.
Pourvu que mes couillons soient chauds,
Et que le poil de mon cul frise,
Je me fous du reste en repos.
Grands de la terre, l’on se trompe,
Si l’on croit que de votre pompe
Jamais je puisse être jaloux ;
Faites grand bruit, vivez au large.
Quand j’enconne et que je décharge,
Ai-je moins de plaisir que vous ?
Des routeurs la fable fourmille.
Le soleil fout
Leucothoé,
Cynire fout sa propre fille,
Un taureau fout
Pasiphaé,
Pygmalion fout sa statue.
Le brave
Ixion fout la nue,
On ne voit que foutre couler ;
Le beau
Narcisse pâle et blême,
Brûlant de se foutre lui-même,
Meurt en tâchant de s’enculer.
Socrare, direz-vous, ce sage.
Dont on vante l’esprit divin,
A vomi peste et a fait rage
Contre le sexe féminin ;
Et pour cela le bon apôtre
N’en a pas moins foutu qu’un autre.
Interprétons mieux ses leçons :
Contre le sexe il persuade.
Mais sans le cul d’Alcibiade,
Il n’eût pas tant médit des cons.
Mais voyons ce brave cynique.
Qu’un bougre a mis au rang des chiens,
Se branler gravement la pique,
À la barbe des
Athéniens3.
Rien ne l’émeut, rien ne l’étonné,
L’éclair brille,
Jupiter tonne.
Son vit n’en est point démonté ;
Contre le ciel sa tête altière,
Au bout d’une courte carrière,
Décharge avec tranquillité.
Cependant
Jupin dans l’Olympe,
Perce des culs, bourre des cons ;
Neptune au fond des eaux y grimpe
Nymphes, sirènes et tritons.
L’atdent fouteur de
Proserpine
Semble dans sa couille divine
Avoir tout le feu des
Enfers.
Ami, jouons les mêmes farces.
Foutons tant que le con des gaices
Nous foute enfin l’âme à l’envers.
Tisiphone,
Alecto,
Mégère,
Si l’on foutait encor chez vous,
Vous,
Parques,
Charon et
Cerbère,
De mon vit vous tâteriez tous.
Mais puisque par un sort barbare,
On ne bande plus au
Tartare,
Je veux y descendre en foutant :
Là mon plus gtand tourment, sans doute.
Sera de voir que
Pluton foute,
Et de n’en pouvoir faire autant.
Redouble donc tes infortunes,
Foutu sort, sort plein de rigueur,
Ce n’est qu’à des âmes communes À qui tu peux foutre malheur ;
Mais la mienne que rien n’alarme.
Plus ferme que le vit d’un carme,
Rit des maux présents et passés.
Qu’on me méprise et me déteste,
Que m’importe ; mon vit me reste, le bande, je fous, c’est assez5.
Ce poème provocateur incite à une réflexion sur la nature du désir et de la sexualité. Explorez davantage les œuvres d’Alexis Piron pour découvrir comment il aborde ces thèmes avec une plume audacieuse et expressive.
Auteur:Alexis Piron

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