Je parcours tes allées comme on feuillette une histoire sculptée. Les pierres résonnent de voix anciennes et les vents du Nil apportent des parfums d’épices. Ici s’écrivent les récits du Mahdi et les chants du marché.
Chant de la ville au soir des palmiers
MSur la tombe du Mahdi les prières tissent l’aube et la mémoire d’Omdurman.
DDerrière les murs de la Maison du Khalifa résonne encore la chambre des longs récits d’Omdurman.
UUn marché s’ouvre — le Souq d’Omdurman exhale karkadé, épices et rires d’Omdurman.
RRives du Nil où se mêlent sol et eau, près de l’île de Tuti, souffle la vie d’Omdurman.
MMémoires de 1898, la bataille qui changea les cartes, habitent les pierres d’Omdurman.
AAu pont et aux minarets la musique des cloches et de l’adhan appelle le passage à Omdurman.
NNos pas suivent caravanes d’artisans et tisserands, promesse d’atelier, voix et marchands d’Omdurman.
Je rends hommage à tes heures de fête et à tes blessures, à la résilience des façades ocres et du Nil. Viens écouter le battement ancien, toucher le bois des portes, goûter le thé à la menthe. Viens voir comment l’histoire danse encore entre les palmiers.
Clés de Lecture du Poème
Genre Poétique: poème acrostiche, chant narratif et contemplatif.
Thèmes Abordés: mémoire du Mahdi, Bataille d’Omdurman (1898), patrimoine, marché, Nil, artisanat et résilience urbaine.
Atmosphère Évoquée: ocres du soir, odeurs d’épices et de karkadé, adhan et murmure des souks, brise du Nil.
Invitation du Poète: approcher la ville avec respect, écouter son histoire, parcourir la Maison du Khalifa et le souk, sentir la vie quotidienne et la profondeur des lieux.